Vendredi Saint
Vendredi Saint
[Dans le camp de concentration de Gusen] le Vendredi Saint, un prêtre de Linz est appelé à trois heures de l’après-midi par le commandant du camp :
— « Sais-tu quel jour c’est aujourd’hui ? »— « Le Vendredi Saint. »
— « Qu’est-ce qui est arrivé ce jour-ci ? »
— « Ils ont crucifié Jésus-Christ. »
— « Et il est mort ? »
— « Il est mort. »
— « À quelle heure ? »
— « À trois heures. »
— « Il est justement trois heures et tu vas rejoindre ton Christ. »
Le commandant sortit son revolver et tira sur le cœur du prêtre. Et il ne se contenta pas de l’avoir tué sur le coup. En brave officier des SS, il fit emmener aussitôt le cadavre du prêtre au « four crématoire », voulut aider et assister à sa crémation. Et pour finir, il a ramassé les cendres encore chaudes et, riant à gorge déployée, il les dispersées à tout vent.
Cité par A. Riccardi, Il secolo del martirio. I cristiani del novecento, Milan, Mondadori, 2000, p. 129.
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