Pécher en toute impunité ?
Pécher en toute impunité ?
Ils disent : « Comment Dieu saurait-il ? Comment le Très-Haut connaîtrait-il ? » (Psaume 73 (72), 11). Et ils insistent, pour se donner une assurance d'impunité : « Yahvé ne le voit pas, le Dieu de Jacob ne le remarque pas » (Psaume 94 (93), 7).Tiens donc. C'est nouveau. Comme si j'étais devenu sourd ! Mais puisque j'interviens pour les corriger chaque fois qu'ils fautent, ils se croient à l'abri du châtiment en s'enhardissant. « Dieu a oublié ! » Il détourne la tête, il ne voit jamais rien ! » (Psaume 10, 11). Ils me considèrent maintenant coupable ! (lire la suite) sourd et aveugle, ils en ont de bonnes !
Mais il en est qui poussent le bouchon plus loin. « Dans son arrogance, le méchant dit, en parlant de moi : « Il ne punit pas ! » (Psaume 10, 4), d'où il tire comme conséquence, absurde s'il en est : « Il n'y a pas de Dieu ». Voilà toutes ses pensées » (Ibid.). C'est leur dernière trouvaille. Avant, ils me prenaient encore pour le Très-Haut, ils croyaient en moi. Mais il se sont tellement endurcis et obstinés dans le mal qu'ils en sont arrivés à nier jusqu'à mon existence. Je ne suis plus sourd ni aveugle, mais néant à leurs yeux !
Ils ont pensé : « Il ne punira pas » (Psaume 10, 13). Et moi, je les attends de pied ferme. Ils me verront un jour. Nous aurons un entretien en face à face. On verra bien quelle tête ils feront alors. Il faut que l'on sache que « Yahvé est le Dieu des rétributions : il ne manque pas de payer » (Jérémie 51, 56).
On dit que tu accordes à chacun selon ses œuvres » (Romains 2, 6), que tu tiens un compte strict de tous nos faits et méfaits, et que rien n'échappe à ta sagacité. « Nulle créature ne peut se dérober à (tes) regards ; tout est à nu et sans masque aux yeux de celui dont nous parlons » (Hébreux 4, 13). « Comprenez bien, vous stupides entre tous ! (...) Celui qui a planté l'oreille n'entendrait-il pas ? Celui qui a formé l'œil ne verrait-il pas ? » (Psaume 94 (93), 8-9).
Comment voudrais-tu qu'il en aille autrement ? C'est le contraire qui devrait t'étonner. J'ai donné la terre à l'homme ut operaretur, pour qu'il la cultive et la travaille (Genèse 2, 15), avec tous ses produits et toutes ses ressources. Libre à chacun de bien les utiliser ou pas. Mais je ne peux pas ne pas constater que les fils d'homme « rugissent tous ensemble comme des lions ; ils grondent comme les petits des lionnes » (Jérémie 51, 38), comme des lionceaux. Puisqu'il en est ainsi, « tandis qu'ils sont en fièvre, je leur servirai une beuverie, et je les enivrerai pour qu'ils soient en joie ; et ils s'endormiront d'un sommeil éternel ; et ils ne se réveilleront pas » (Jérémie 51, 39).
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