La valeur de la souffrance et de la mortification
La valeur de la souffrance et de la mortification
Le Serviteur souffrant offre sa vie comme un 'aschâm, un sacrifice d'expiation. Il est difficile de préciser dans quelle mesure exacte ce texte reflète déjà, ou bien a contribué à produire, ou tout au moins à encourager, une idée que nous trouvons certainement dans le judaïsme contemporain de Jésus. En premier lieu, les souffrances acceptées dans la foi par les Israélites pieux contribuent, d'une manière quasi sacrificielle, à l'expiation de leurs propres fautes. Mais, dans la mesure où ils sont plus saints et où leur épreuve est plus innocente, c'est pour les autres aussi qu'elles prennent valeur expiatoire. Il n'est pas douteux que c'était là une vue communément admise en Israël au Ier siècle de notre ère.Louis Bouyer, Le Fils éternel. Théologie de la Parole de Dieu et christologie, Paris, Les Éditions du Cerf, 1974, p. 148-149.
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