Reconnaissance à Benoît XVI
Reconnaissance à Benoît XVI
Merci Très Saint Père !Ce cri de reconnaissance, jailli de nos cœurs après le voyage en France du Pape en septembre dernier, nous le renouvelons encore plus haut et plus fort aujourd’hui
“Le jugement le voici : la lumière est venue dans le monde, mais les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises” (Jean 3, 19). Ecoute, Israël, combien la Parole de Dieu est actuelle : “Vivante en effet est la Parole de Dieu, efficace et plus incisive qu’aucun glaive à deux tranchants … elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur” (Hébreux 4, 12).
La lumière est venue dans le monde, “et le monde ne l’a pas reconnu” (Jn 1, 10), (lire la suite) et il l’a prise en haine (cf. Jean 15, 18) ; “Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas accueilli” (Jeean 1, 11), et même, “ils le poussèrent hors de la ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline … pour l’en précipiter. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin” (Luc 4, 29-30).
Le lynchage médiatique dont l’Église et le Saint-Père ont fait l’objet ces dernières semaines sont comme une illustration de ces paroles toujours actuelles : “Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, vous aussi, ils vous persécuteront” (Jean 15, 20). Les juges ont besoin aujourd’hui comme hier de “faux témoins”, comme ceux qui se levèrent devant le Sanhédrin pour condamner Jésus, en déformant ses propos (cf. Marc 14, 57-58). Si Jésus, le communiquant par excellence, n’a pas échappé à la mauvaise foi des hommes, pourquoi nous étonner que l’Eglise soit traitée ainsi ? Loin de se soumettre aux lois de la communication humaine que l’on prétend lui imposer, l’Église ne peut se soustraire à sa mission prophétique. N’appelons pas “bourde” ou “gaffe”, ce qui n’est rien d’autre qu’un témoignage rendu à la Vérité.
Ainsi en est-il des propos, remplis de vérité et de compassion, du Saint-Père sur les moyens de combattre le Sida. Les journalistes, dont certains appartiennent à la presse dite catholique, se sont emparés une fois de plus d’une petite phrase ; des politiques, souvent esclaves de l’opinion, ont renchéri, sans aucun discernement, et dénoncé les “propos irrecevables” du Saint-Père et le “discours irresponsable de l’Église”.
Fils et filles de l’Église, nous pouvons garder la tête haute, car les propos du Pape ont été confirmés par les évêques d’Afrique et par les chefs d’État de ces pays où le Sida fait des ravages, dénonçant le “racisme latent” de ces occidentaux qui voudraient leur imposer leurs schémas mortifères, au nom de la sacro-sainte licence sexuelle ou bien du matérialisme mercantile dont on voit bien à qui il profite. Un discours qui ne résiste pas à l’évidence des faits : selon les statistiques de l’OMS, les pays d’Afrique où le taux de distribution des préservatifs est le plus fort, la progression du SIDA est la plus élevée ; là où les catholiques sont plus nombreux et où l’on prône en priorité l’abstinence et la fidélité - y compris dans les programmes gouvernementaux- , et le préservatif en dernier recours, le SIDA est en très nette baisse, comme au Burundi ou en Angola. Devant la partialité, voire la falsification de certains medias, les catholiques doivent aller à la source de l’information et communiquer autour d’eux par tous les moyens, à commencer par l’Internet.
Mais, en dernière analyse, il faut accepter de souffrir pour le nom du Christ et ne pas s’étonner de ces campagnes de dénigrement : “Si vous étiez du monde, le monde aimerait son bien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, puisque mon choix vous a tirés du monde, pour cette raison, le monde vous hait” (Jn 15, 19). “Mais gardez courage, nous dit Jésus, j’ai vaincu le monde” (Jn 16, 33).
+ Marc Aillet,
évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
24 Mars 2009
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