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samedi 22 mai 2010

L’âme pénitente (1)

L’âme pénitente (1)

« De David. Lorsque Nathan le prophète vint le trouver, après qu’il fut allé vers Bethsabée » (Psaume 51, 1-2). David a commis un double crime, lui qui a été pourtant tellement favorisé par Dieu. Il a fait tuer Urie le Hittite après avoir pris sa femme pour commettre l’adultère avec elle, un adultère qu’il avait déjà commis dans son cœur quand il l’avait convoitée (2 S11, 1-27). Sans tarder, Dieu dépêche son prophète Nathan auprès du roi. Il lui raconte une parabole. David est trop aveuglé par sa faute monstrueuse pour se rendre compte qu’il est indirectement question de lui. Aussi s’enflamme-t-il de colère contre l’homme qui, pour honorer un visiteur, a osé prendre la brebis unique de son pauvre voisin et l’a fait tuer et apprêter, se gardant bien de prendre de ses brebis et de ses bœufs (2 Samuel 12, 1-4). (lire la suite)
(Ps 51) « La colère de David s’enflamma vivement contre cet homme » (v. 5), qu’il juge digne de mort (v. 6), prononçant sans s’en rendre compte sa propre sentence de condamnation. Car, lui assène Nathan, « cet homme, c’est toi » (v. 7), et il lui montre toute l’iniquité de son comportement ignoble, il lui en démonte le mécanisme, lui annonçant le châtiment divin (v. 7.12).
« David dit alors à Nathan : « J’ai péché contre Yahvé. » Et Nathan dit à David : « Yahvé a déjà ôté ton péché, tu ne mourras pas » (v. 13). Mais il lui annonce la mort de son fils qu’il a conçu de la femme d’Urie. « Aie pitié de moi, ô Dieu, dans ta bonté » (Psaume 51, 3). Je sais que tu ne détournes pas ton regard de tes enfants pécheurs. Je sais comment tu t’es comporté envers nos pères, quand ils ont prévariqué : « Néanmoins il regarda à leur détresse, quand il entendit leurs supplications. Il se souvint en leur faveur de son alliance, il eut pitié d’eux dans sa grande bonté » (Psaume 106, 44-45). « Moi je dis : « Yahvé, aie pitié de moi ! Guéris-moi, car j’ai péché contre toi ! » (Psaume 41, 5), et toi seul. Non, à vrai dire, contre Urie et contre sa femme, contre Joab aussi, à qui il donna l’ordre d’abandonner Urie au plus fort du combat : « Placez Urie au plus fort du combat, et retirez-vous de derrière lui, afin qu’il soit frappé et qu’il meure » (2 Samuel 11, 15).

(à suivre…)

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