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vendredi 21 mai 2010

Le Christ reste sur la Croix (4)

Le Christ reste sur la Croix (4)

La Croix nous parle effectivement en premier de l’amour de notre Dieu éternellement subsistant et immuable dans ses décisions. Quand Dieu décide d’aimer, ce n’est pas pour un instant, ni avec modération. C’est à jamais et infiniment. Il ne peut exister de signe plus éloquent de cet amour que la Croix, car « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jean 15, 13). Et cette vie, il nous la donne entièrement et à tout jamais. Entièrement, car dans l’Eucharistie se trouve le Christus totus, le Christ tout entier dans la moindre parcelle du pain eucharistique. A tout jamais, parce que le Christ « est le même hier, aujourd’hui et pour les siècles des siècles » (Hébreux 13, 8), absolument immuable. (lire la suite)
C’est parce que le Christ reste sur la Croix que chaque messe nous apporte son Corps et son Sang, nourriture qui jaillit en vie éternelle. Celui qui mange est cette permanence qui nous assure la pérennité dans le monde de la vie : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie » (Jean 14, 6). C’est le même Sacrifice de la Croix qui est rendu sacramentellement présent, qui se perpétue sous toutes les latitudes, à toute heure du jour, sans interruption.
« Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6, 54). Il reçoit la force d’en-haut. Il possède les ressorts spirituels nécessaires pour afficher sa foi, pour vivre de la foi. Il n’a plus qu’à célébrer notre grand Dieu, les merveilles qu’il fait pour son peuple, qu’à chanter les bienfaits du Seigneur à jamais. « Tu as visité la terre, tu lui as donné l’eau et la fertilité. Les canaux célestes dégorgent d’eau, tu fais germer leur froment ; tu as ainsi fertilisé la terre ; abreuvant ses sillons, inondant ses glèbes, par le ruissellement des ondées, tu bénis sa végétation : tu as gratifié l’année d’une couronne de bienfaits » (Psaume 64, 10-12).

(fin)

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