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dimanche 16 mai 2010

Le bonheur des justes (6)

Le bonheur des justes (6)

Les méchants « sont comme la balle que le vent chasse » (Psaume 1, 4). « Car voici que le jour vient, incandescent comme une fournaise. Tous les mutins, tous ceux qui font le mal seront du chaume, et le jour qui vient les brûlera, dit Yahvé des armées, ne leur laissant ni racines ni branches » (Malachie 3, 19). « En bas, ses racines se dessèchent, en haut, ses rameaux se flétrissent. Son souvenir est aboli de la terre, il n’a pas de nom dans la contrée » (Job 18, 16-17). Tel est le sort qui leur est réservé, à ceux qui restent impénitents, qui résistent opiniâtrement à l’Amour de Dieu, qui préfèrent troquer leur droit d’aînesse contre un plat de lentilles (Genèse 25, 29-34). Ils se retrouvent sans rien. Ils ont perdu la bénédiction à laquelle ils pouvaient prétendre et deviennent l’opprobre universel. Mais ce n’est pas tout. (lire la suite) « Les méchants ne resteront pas debout lors du jugement » (Psaume 1, 5). « C’est que le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux et garder pour le jour du châtiment les criminels qui seront châtiés » (2 Pierre 2, 9). « Yahvé fait entendre sa voix à la tête de son armée, car immenses sont ses troupes, car puissant est l’exécuteur de sa parole, car le jour de Yahvé est grand et très redoutable, qui pourrait le soutenir ? » (Joël 2, 11). Qui peut tenir tête indéfiniment et impunément à son Dieu, en effet ? Qu’ils ne veuillent pas le reconnaître tel est leur affaire. Cela n’enlève rien à la réalité. Se mettre des œillères ne change rien au monde, mais prive simplement du spectacle. Ils ne voient pas Dieu. Ils le verront un jour face à face, le jour du jugement. Dies irae, dies illa… « Jour de colère, ce jour-là, qui réduira le monde en cendres. (...) Jour de larmes que ce jour-là, quand de la cendre surgira l’homme coupable, face au Juge ! Pardonne-lui donc, ô mon Dieu. » Ils seront pesés et jugés trop légers, non préparés pour entrer au banquet céleste. « Yahvé connaît la voie des justes » (Psaume 1, 6), c’est-à-dire qu’il s’y reconnaît, qu’il l’apprécie, qu’il loue ceux qui s’y maintiennent fermement. « Mais la voie des pécheurs va à la ruine » (Psaume 1, 6).
« Ce Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à l’ensemble de la création. (…) Il est à la tête du corps qu’est l’Eglise, lui qui est le chef, le premier-né d’entre les morts afin d’avoir la primauté en tout. Car il a plu à Dieu de faire résider en lui toute la plénitude de la divinité et de se réconcilier par lui avec toutes choses, celles qui sont sur la terre comme celles qui sont dans les cieux, en établissant la paix par le sang de sa croix, par lui » (Colossiens 1, 15.18-20). Mais encore faut-il qu’ils acceptent de se laisser réconcilier. « Seigneur, est-ce le petit nombre qui sera sauvé ? » (Luc 13, 23). Jésus n’a pas voulu apporter une réponse tranchée à cette question. Il nous laisse dans une certaine incertitude. Mais il est évident – même si certains le nient, car ils pensent ainsi arranger leurs affaires, mais ce n’est qu’une étourderie coupable – que beaucoup se perdent volontairement. Ils sont comme la paille, comme le chaume, qui ne résiste pas au feu de l’Amour de Dieu, au feu de l’Esprit, car ils se sont fermés à lui, ils se sont desséchés dans leurs pensées inutiles, vaines, dans leurs projets égocentriques, dans leurs desseins en marge de Dieu.
Mais l’homme droit, l’homme juste, lui, est prédestiné à aller au ciel.

(fin)

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