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dimanche 2 mai 2010

L’origine du chapelet (2)

L’origine du chapelet (2)

Au XVIe siècle, l'apparition de l'imprimerie permet d'illustrer les mystères. Par économie, on se limite rapidement à n'illustrer que les pensées des quinze « Notre Père », d'où les quinze mystères existant. Dans certaines régions, on disait une invocation à la fin de la première partie de l'Ave, en changeant à chaque Ave ou à chaque dizaine. Le Dominicain Alberto da Castello, par exemple, publie, en 1521, Le Rosaire de la glorieuse Vierge Marie, et propose les invocations suivantes pour la Crucifixion de Jésus : 1. Au prix de grandes souffrances, Jésus est cloué à la Croix. Je vous salue Marie... 2. Jésus est dressé en croix et placé entre deux voleurs. 3. Jésus prie pour ses bourreaux et nous donne ainsi un exemple. 4. Jésus promet le paradis au larron crucifié à sa droite. 5. Jésus confie sa Mère à Jean l'Évangéliste. 6. Jésus reste suspendu pendant trois heures en croix, le soleil s'obscurcit. 7. Jésus crucifié souffrant de la soif, on l'abreuve de fiel et de vinaigre. 8. Jésus déclare accomplir les Écritures qui parlent de lui. 9. Jésus rend le dernier soupir ; son côté est ouvert par la lance. 10. Jésus est descendu de la croix et mis au tombeau. En 1569, Pie V officialise la méditation des mystères et la rend nécessaire pour obtenir des indulgences. Cependant « la méditation distincte des « mystères » (...) doit tendre normalement à se fondre dans une vision à la fois très simple et très une de tout le Mystère du Christ en nous » (Louis Bouyer, Introduction à la vie spirituelle). En 1629, Timoteo Ricci publie le Rosaire perpétuel au couvent des Dominicains de Bologne : 8760 billets, autant que d'heures dans une année, sont tirés au sort pour que chacun assure une heure de récitation du Rosaire. En 1641, Jean Giffre de Richac publie le Rosaire perpétuel de la Vierge Marie pour obtenir par son entremise la paix désirée par toute la chestienté. Au XVIIIe siècle, la récitation en chœur se popularise. En France et en Allemagne l'on utilise les clausules, alors qu'en Italie et dans les pays de langue romane les mystères sont nommés au « Notre Père ». Après 1700 l'usage s'introduit d'ajouter le « Gloire au Père » à la fin de chaque dizaine. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort ne propose pas moins de cinq façons de réciter le Rosaire et publie le Secret admirable du Très Saint Rosaire.

(fin)

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