Le bonheur des justes (4)
Le bonheur des justes (4)
« Tout travail produit l’abondance, mais les paroles vaines ne mènent qu’à la disette » (Proverbes 14, 23). Tout travail bon, réalisé par amour de Dieu, en Dieu, offert à Dieu, accompli non seulement avec compétence professionnelle mais aussi dans une vision surnaturelle, comme moyen de participer à l’œuvre de la création et de la rédemption, vécu comme travail de Dieu, est une activité sanctifiante et sanctificatrice. « Béni soit l’homme qui se confie en Yahvé : Yahvé répondra à sa confiance ! Il est comme un arbre planté au bord des eaux, qui étend ses racines vers le courant ; il ne sent pas quand vient la canicule, mais son feuillage reste vert ; il ne s’inquiète point en une année de sécheresse, n’arrêtant pas de porter du fruit » (Jérémie 17, 7-8). « C’est la gloire de mon Père que (lire la suite) vous donniez du fruit en abondance et que vous deveniez ainsi mes disciples » (Jean 15, 8). « Mais ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis pour que vous alliez, que vous donniez du fruit et que ce fruit soit durable » (Jean 15, 16). C’est ce qui ce produit chez celui qui reste enté sur le Christ, qui s’abreuve à la source de la grâce, c’est-à-dire à la Croix d’où elle s’écoule en abondance. A celui-là, Dieu assure : « Yahvé te guidera perpétuellement, il te rassasiera dans les lieux arides. Il donnera de la vigueur à tes os ; tu seras comme un jardin bien arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent jamais » (Isaïe 58, 11). Il est vibrant et source de sainteté pour autrui. A quelqu’un à qui le curé d’Ars donne l’ordre de communier davantage, « cette personne, tout en obéissant, objectait que les pratiques de dévotion n’étaient pas en honneur dans sa paroisse et qu’elle était ennuyée d’être seule à agir de la sorte. « Vous avez bien des amies, répliqua le saint Curé. Choisissez les plus vertueuses et amenez-les-moi. Alors vous ne serez plus seule. » Elle revint avec deux compagnes. « Vous reviendrez dans six mois, dit à chacune d’elles l’homme de Dieu, mais en compagnie : il faut que vous en gagniez deux ou trois autres. » Au bout de six mois, douze Beaujolaises prenaient ensemble chemin d’Ars. A toutes le saint apprit les secrets de la communion fréquente… Leur propre pasteur, étonné bientôt de l’heureuse transformation de sa paroisse, en voulut connaître la cause. L’histoire lui fut contée, et il se hâta de faire à son tour le pèlerinage d’Ars » (Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 374-375).(à suivre…)
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