L’âme pénitente (7)
L’âme pénitente (7)
Ton Eglise ne chante-elle pas, au cours de la Veillée pascale, dans la nuit sainte entre toutes : O felix culpa, « ô heureuse faute, qui nous a valu un tel Rédempteur » ? N’aurais-tu pas entrepris ta folie d’Amour de venir me sauver si j’avais été le seul pécheur au monde ? Aurais-tu pu souffrir qu’un de tes fils soit rejeté de toi sans possibilité de s’amender, alors que pour lui, à la différence des anges, « l’esprit est ardent et la chair est faible » (Matthieu 26, 41) ? Efface toutes mes fautes du livre de Vie. Détourne ton regard de mes voies mauvaises et considère le bien que je veux faire, le bien que je lais à l’ombre de ta Croix, sous la bannière de ton Fils ressuscité. Purifie, par l’aspersion de son Sang, mon âme enténébrée, mais qui veut resplendir de la Lumière que (lire la suite) tu as allumée au Golgotha et qui brille d’un éclat sans pareil au vu et au su de toutes les nations. Même si beaucoup ne veulent pas la regarder, car elle éblouit leurs yeux impurs, impropres à l’accueillir, à se l’approprier.« Voici que je crée de nouveaux cieux et une terre nouvelle ; on ne se rappellera plus le passé, et il ne reviendra plus à l’esprit » (Isaïe 65, 17). Eh bien ! « ô Dieu, crée pour moi un cœur pur et donne-moi un esprit nouveau et ferme » (Psaume 51, 12). Ramène-moi de la « vallée de l’ombre » (Isaïe 9, 1) au pays de la lumière, où coulent « en abondance le lait et le miel » (Exode 13, 5), où nous est donné la manne nouvelle qui rassasie sans rassasier et ne s’épuise jamais. Rassemble-moi du pays de la dispersion, où je gaspille mes énergies en vain, et ramène-moi à ma terre, celle où tu habites toi, le seul vrai Dieu, la terre du bonheur, où il fait bon pour nous d’habiter (Luc 9, 33). N’est-ce pas toi qui as promis : « Je vous aspergerai d’eaux pures et vous serez purs ; de toutes vos souillures et de toutes vos idoles je vous purifierai. Et je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon Esprit, et je ferai que vous suiviez mes ordonnances, que vous gardiez mes lois et les pratiquiez. Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu » (Ezéquiel, 36, 25-28). Je crois fermement que tu es fidèle à tes promesses (Hébreux 10, 20) et que ce que tu as annoncé, tu le feras. Que tu l’as déjà fait. A moi de le mériter. A moi de m’en rendre digne. C’est pourquoi je me reconnais pécheur et je te demande humblement pardon. « Envoie ton Esprit, et il se fera une création nouvelle » (Psaume 104, 30). Donne-moi donc ton Esprit Saint, Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de Dieu » (Isaïe 11, 2). Que désormais je sois tout entier tourné vers toi, bien orienté, c’est-à-dire face au Soleil levant, à « la lumière qui se révélera aux païens » (Luc 2, 32).
(à suivre…)
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