L’âme pénitente (5)
« Oui, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché » (Psaume 51, 7).C’est une autre constatation. A cela nul n’échappe, hormis le Seigneur et sa très Sainte Mère, qu’il a voulu préserver du péché originel en l’en rachetant par avance en vue de sa maternité divine. « Aussi, tout comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a atteint tous les hommes, parce que tous ont péché… » (Romains 5, 12).C’est la loi universelle de l’humaine nature. Nous naissons tous pécheurs. « Ma mère m’a conçu dans le péché » (Psaume 51, 7), non en ce sens que cette conception serait un péché – mettre des enfants au monde est une participation au pouvoir créateur de Dieu, une action sainte qu’il bénit abondamment – mais parce qu’elle n’a pu me communiquer que sa propre nature, la nature humaine inexorablement encline au péché. Mais « de même, en effet, que par la désobéissance d’un seul homme tous les autres ont été constitués pécheurs, pareillement aussi par l’obéissance d’un seul tous les autres seront constitués justes » (Romains 5, 19). C’est l’intervention divine dans l’histoire humaine pour y rétablir l’ordre perturbé par l’action démoniaque. C’est l’intervention divine d’un Rédempteur, d’un rachat par l’autorité la plus haute qui soit, le Fils même de Dieu qui a accepté d’être « éprouvé en tout de la même manière que nous, le péché exclu » (Hébreux 4, 15). « Vous aussi, vous étiez à l’état de mort pour les fautes et les péchés que jadis vous commettiez couramment en suivant le courant de ce monde, à la manière du prince qui règne dans les airs, de l’esprit qui exerce actuellement son action chez les hommes rebelles. Nous aussi, nous étions tous de ceux-là, quand nous vivions jadis plongés dans les convoitises de la chair et des désirs mauvais, et nous étions par nature voués à la colère divine tout comme les autres. Mais Dieu, dans la richesse de sa miséricorde, poussé par le grand amour dont il nous a aimés, nous a fait revivre avec le Christ, alors que nous étions en l’état de mort pour nos fautes – c’est par grâce que vous êtes sauvés - ; il nous a ressuscités avec lui et nous a fait asseoir avec lui dans les cieux en la personne du Christ Jésus, pour montrer aux siècles à venir la surabondance de la grâce que sa bonté nous octroie dans le Christ Jésus « (Ephésiens 2, 1-7). Prodige de l’amour insondable de Dieu ! Le roi David ne pouvait pas imaginer cela. Aussi se borne-t-il à la componction, qui est à même de gagner le cœur de Dieu, de l’incliner vers le mortel : « Tu aimes la sincérité du cœur, et dans le secret tu me faits connaître la sagesse » (Psaume 51, 8). Dieu instruit l’homme dans son cœur et travaille sa conscience, pour que le remords l’amène au repentir sincère, au ferme propos de ne plus offenser Dieu et à la résolution de recommencer à lutter avec l’aide de la sainte grâce divine.(à suivre…)
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