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samedi 15 mai 2010

Le bonheur des justes (5)

Le bonheur des justes (5)

C’est le bonheur et l’abondance pour tous ceux qui sont fidèles. « Ils viendront avec des cris de joie sur la hauteur de Sion ; ils afflueront vers les biens de Yahvé, vers le blé, vers le vin nouveau, vers l’huile, vers les brebis et les bœufs ; leur âme sera comme un jardin irrigué, et ils ne seront plus languissants » (Jérémie 31, 12). Des fleuves d’eau vive couleront de leur sein (Jean 7, 38). « Oui, tout ce qu’il fait, il le réussit », mon juste (Psaume 1, 3). Il se répand en louanges de Dieu, de qui il reçoit la croissance. Avec sa langue il bénit le Seigneur et Père (Jacques 3, 9). Le bien appelle le bien. Plus l’homme juste s’enfonce dans les terres inexplorées de l’amour de Dieu, plus il jubile d’une joie intérieure qui se communique autour de lui, plus il cherche à imiter ce qu’il découvre, à le reproduire dans sa vie, en quelque sorte à se laisser porter par le courant du bien et de la vertu. (lire la suite) Il réussit alors tout ce qu’il entreprend, parce qu’il n’agit pas en son propre nom ni pour son propre intérêt, mais au service du Seigneur, pour que le Seigneur soit connu et aimé du plus grand nombre (1 Corinthiens 9, 22).
« Non, il n’en est pas ainsi des méchants : mais ils sont comme la balle que chasse le vent » (Psaume 1, 4). Ils sont l’antithèse des bons, des hommes et des femmes de bien. Ceux-ci répandent la paix et la prospérité, ceux-là la discorde et la ruine. Les uns communiquent la paix, les autres insufflent la haine et l’inquiétude mauvaise qui souhaite l’échec du prochain. Préserve-moi des péchés d’autrui, Seigneur. Car il n’est pas de péché qui ne se répercute négativement sur le corps social qu’est l’Eglise et sur cet autre corps qu’est l’humanité tout entière. Nous sommes solidaires dans le bien comme dans le mal. « Ce ne fut pas sans tristesse que nous nous éloignâmes (d’Ars). Comment nous étions-nous attachés si vite ?... C’est que, sur cette terre sans lustre, nous avions rencontré un certain bonheur de l’âme qui donne une patrie partout où il est permis de le goûter. Arrivés au milieu du bruit et de l’agitation de la ville, nous ne pouvons nous défendre de malaise et de mélancolie. Les hommes nous semblaient grossiers et ennemis ; les propos, les cris et jusqu’à l’aspect du travail sentaient le désaccord ou accusaient la douleur. L’atmosphère de paix et d’harmonie chrétiennes que nous venions de perdre nous avaient rendus plus impressionnables aux infirmités humaines » (Brac de la Perrière, Souvenirs de deux pèlerinages à Ars, cité dans Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 280).

(à suivre…)

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