Sept douleurs et sept joies de Marie (2)
Sept douleurs et sept joies de Marie (2)
Les trois premières douleurs sont contemporaines de l'enfance de Jésus, les quatre autres de sa Passion et de sa mort. Elles n'envisagent pas la période intermédiaire, ce qui ne veut pas dire qu'elle fut exempte d'épreuves et de renoncements. On en trouve une première trace écrite dans un manuscrit français de la fin du XIVe s. « Ô plaies d'Amour, je vous adore et je me réjouis à votre vue parce que par Vous le Salut est donné au monde. Vous resterez ouvertes dans le corps de mon Fils pour être le refuge de ceux qui recourent à Vous. Oh ! que d'âmes recevront par Vous le pardon de leurs péchés et par Vous s'enflammeront d'amour pour le souverain Bien » (saint Alphonse-Marie de Liguori). Marie révéla à sainte Brigitte : « Chaque fois que j'apercevais mon Fils, chaque fois que je l'enveloppai de langes, chaque fois que je considérais ses mains et ses pieds, chaque fois aussi mon âme était transpercée en j'étais en proie à une douleur nouvelle, (lire la suite) car il me semblait déjà le voir entre les mains des bourreaux qui le crucifiaient » (Revelationes 6, 57). D'après une révélation à sainte Élisabeth, l'apôtre saint Jean désira revoir Marie après son Assomption. Cette grâce lui fut accordée. Elle lui apparut avec Jésus. « Marie demandait à son Fils de récompenser, par quelque grâce particulière, ceux qui pratiqueraient la dévotion à des douleurs et notre Seigneur lui promit pour eux quatre grâces principales : La première : Ceux qui prient la sainte Vierge au nom de ses douleurs, mériteront de faire, avant leur mort, une vraie pénitence de leurs péchés. La seconde : notre Seigneur les protègera dans leurs tribulations, spécialement à l'heure de la mort. La troisième : il imprimera dans leur cœur le souvenir de sa Passion, pour leur en donner la récompense dans le ciel. La quatrième : il les remettra lui-même entre les mains de Marie, afin qu'elle en dispose à son gré et leur obtienne toutes les grâces quelle voudra » (Les gloires, 9e discours). Si Jésus a voulu faire l'expérience de la déréliction au point de se sentir abandonné par son Père : « Mon Dieu, mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Matthieu 27, 46), nous pouvons penser qu'il fait participer sa Mère à de tels sentiments. « Mon Fils, pourquoi nous as-tu fait cela ? » (Luc 2, 48) demande-t-elle quand elle le recouvre au Temple. Or, à la réponse de Jésus, ni elle ni Joseph « ne comprirent la parole qu'il leur avait dite » (Luc 2, 50). L'ordre des Servites contribue puissamment à répandre cette dévotion, ainsi que les Franciscains.(à suivre…)
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