Confiance dans l’épreuve (1)
Confiance dans l’épreuve (1)
Le psaume 86 commence par ces mots : « Prête l’oreille, Yahvé, exauce-moi » (v. 1). C’est une prière confiante dans l’épreuve. La prière de l’enfant qui s’adresse à son père qu’il sait tout-puissant, dont il est certain par conséquent d’être exaucé. Non qu’il le mérite. En aucun cas. Envers Dieu, nous ne pouvons prétendre recevoir quoi que ce soit. Car rien ne nous est dû. Et pourtant, nous osons attendre son secours, car nous sommes ses enfants. Et de la sorte, nous avons droit aux secours surnaturels nécessaires pour nous comporter en dignes enfants de Dieu, car sans lui nous ne pouvons rien faire (Jean 15, 5). Oui, nous avons droit d’être secourus par Dieu. C’est paradoxal. Mais cela fait partie des paradoxes de la vie humaine (lire la suite) vécue au plan de la foi, qui cesse d’être purement humain pour devenir surnaturel, pour se diviniser.« Exauce-moi, car je suis malheureux et indigent ! » (Psaume 86, 1). Qui donc, voyant quelqu’un dans le malheur, pourrait lui fermer son cœur et le laisser dans sa misère sans lui venir en aide ? Tu as dit : « Si donc vous, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner à vos enfants des choses qui sont bonnes, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint ceux qui le lui demanderont » (Luc 11, 13). Tu ne peux manquer à ta Parole, Seigneur, car tu es un Dieu fidèle. Tu ne peux manquer de t’émouvoir au spectacle de notre misère. N’est-ce pas ton propre Fils, en proie à des souffrances indicibles, qui trouve encore une réserve d’Amour pour te supplier : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » ? (Luc 23, 34).Tu es pris à ton propre jeu, si je puis m’exprimer ainsi. Tu es tout Amour (1 Jean 4, 16). Et donc, si je ne me trompe, tu ne peux qu’aimer. Tu ne te complais pas dans la mort d’un impie, mais tu veux qu’il se convertisse et qu’il vive (Ezéchiel 18, 23).
Alors, regarde-moi, qui suis « malheureux et indigent » (Psaume 86, 1). Je ne peux rien faire par moi-même. Rien, absolument rien. C’est dire à quel point j’ai besoin de toi. J’ai besoin de ton Esprit, cet Esprit que tu as promis d’envoyer (Luc 11, 13), pour m’adresser à toi dans une prière confiante et te dire : « Abba ! Père ! » (Galates 4, 6).Tu as dit : « Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5). C’est vrai ! C’est bien pourquoi je me tourne vers toi, avec l’espoir, la certitude même, d’être exaucé. « Protège-moi, car je suis pieux » (Psaume 86, 2), ou du moins je souhaite l’être, arriver à l’être. Il est vrai que ma journée est jalonnée de pratiques de piété, que je reviens sans cesse vers toi, parce que tu es « notre refuge et notre force » (Psaume 46, 2), « ma force et mon cantique » (Exode 15, 2). « En toi, Yahvé, j’ai placé mon refuge : que jamais je ne sois confondu ! » (Psaume 31, 2). Je suis persuadé – c’est ma conviction intime – qu’« aucun de ceux qui espèrent en toi ne sera confondu » (Psaume 25, 3). Alors, Seigneur, « sauve ton serviteur, qui met en toi son espoir » (Psaume 86, 2).
(à suivre…)
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