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lundi 27 septembre 2010

L’urgence de l’apostolat

L’urgence de l’apostolat

« La grâce de Dieu n’admet pas de lenteur » (saint Ambroise, Exposition de l’Evangile selon saint Luc 2, 19). Il faut la mettre en œuvre sans tarder, la faire fructifier sans délai. Elle n’est pas faite pour être mise sous le boisseau ou pour être enterrée, mais bien pour qu’elle produise des fruits au profit de notre prochain.
C’est ce que nous constatons chez Marie. Elle, que l’archange saint Gabriel salue comme la « pleine de grâce », ou encore la « comblée de grâces », elle reçoit au moment de l’Annonciation une grâce nouvelle et sublime, celle de devenir la Mère du Fils de Dieu, si elle accepte (lire la suite) la mission qui lui est annoncée. Mais une fois qu’elle a dit « oui », qu’elle a prononcé son fiat (Luc 1, 38), elle se hâte de communiquer cette grâce à qui peut la comprendre et en profiter : « En ce temps-là Marie partit pour se rendre en hâte dans la montagne dans une ville de Juda » (Luc 1, 39). Nous n’observons pas de lenteur chez Marie, bien au contraire. « En nous disant cela, l’évangéliste veut souligner que pour Marie, suivre sa vocation, docile à l’Esprit de Dieu qui a réalisé en elle l’incarnation du Verbe, signifie parcourir un nouveau sentier et entreprendre aussitôt un chemin en dehors de chez elle, en ne se laissant conduire que par Dieu » (Benoît XVI, Homélie pour la solennité de l’Assomption, 15 août 2009).
Marie part en hâte se mettre, certes, à la disposition de sa cousine Elisabeth, qui en est à son sixième mois (Luc 1, 36), mais aussi pour lui faire partager sa joie, pour la faire entrer davantage encore dans les plans merveilleux et surnaturels de Dieu, qui sont les plans du salut. Marie annonce ce qu’elle sait pour qu’Elisabeth, puis Zacharie dans un deuxième temps, puissent en bénéficier à leur tour. Elle les évangélise, en leur apportant la bonne nouvelle du salut qui est en train de s’accomplir, d’abord en elle. C’est ce même empressement que nous sommes comme invités à mettre pour communiquer aux autres les bienfaits que Dieu opère en nous et qui sont des moyens dont il se sert pour, par nous, parvenir à d’autres âmes. Il faut agir avec rapidité, ne pas reporter au lendemain, à un « plus tard » qui risque de ne jamais se présenter. Nous devons ressentir l’urgence de l’apostolat, d’annoncer Jésus-Christ à nos contemporains.

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