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mercredi 8 septembre 2010

La Nativité de Marie (1)

La Nativité de Marie (1)

La fête de la Nativité de la Sainte Vierge apparaît en Orient, où le synaxaire de Constantinople l'indique au 8 septembre selon le décret de l’empereur Maurice (582-602). L’Église de Jérusalem est probablement la première Église à honorer le souvenir de la Nativité de Notre Dame qu’elle célébrait dans une basilique proche de la piscine probatique, sur l’emplacement de la maison où, suivant la tradition, Marie serait née. Saint André de Crète (660-740) mentionne la Nativité dans ses homélies : « Aujourd'hui comme pour des noces, l'Église se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd'hui, dans tout l'éclat de sa noblesse immaculée, l'humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. (lire la suite) Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l'état primitif. Aujourd'hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n'a pas de mère, née elle-même de l'infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd'hui est apparu l'éclat de la pourpre divine, aujourd'hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd'hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d'Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd'hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l'ordre de Melchisédech, le sacerdoce d'Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd'hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création. »
À Rome, la fête apparaît sous Serge Ier (687-701) : le pape, en sandales, se rend en procession de la basilique Saint-Adrien à celle de Sainte-Marie-Majeure, le 1er janvier, pour le « Natale Sanctæ Mariæ ». Benoît XIV (1740-1758) raconte que chaque année, au 8 septembre, un solitaire entendait des chants célestes. En ayant demandé la raison à Dieu, il lui fut répondu que c'était en l'honneur de la naissance de la Vierge Marie qui se célébrait au ciel et qu'il en était averti, car Marie étant née pour les hommes, il devrait faire en sorte que cette fête fût aussi célébrée sur terre. Le solitaire s'en ouvrit au pape qui institua alors la fête de la Nativité de la Sainte Vierge (Histoire des Mystères et des fêtes). Saint Bède le Vénérable (673-735) connaissait la fête en Angleterre, mais elle était absente de la liturgie Mozarabe de Tolède jusqu'au le X° siècle. En France, la fête la Nativité de la Sainte Vierge porta longtemps le titre de Notre-Dame Angevine, rappelant que la Vierge Marie, apparut, en 430, près de Saint-Florent, au saint évêque Maurille d'Angers pour lui demander d'instituer la fête de sa Nativité.


(à suivre…)

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