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samedi 25 septembre 2010

L’apostolat de Marie

L’apostolat de Marie

Marie est la première évangélisatrice. « L’Esprit Saint viendra sur toi et l’ombre du Très-Haut te couvrira » (Luc 1, 354). Marie est remplie de l’Esprit Saint qui est Esprit de Vérité. L’Esprit qui pousse Jean à inviter au repentir, « car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3, 2).
L’ange lui dit : « Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé faveur auprès de Dieu. Tu vas concevoir et tu enfanteras un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus » (Luc 1, 30-31). La parole qu’elle accueille va se transformer en annonce, en prophétie, protégée par l’ombre du Saint-Esprit. (lire la suite) « Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit exulte de joie en Dieu mon Sauveur (…), car le Puissant a fait pour moi de grandes choses » (Luc 1, 46-47.49).
Marie se fait l’écho de la joie qui retentit à l’annonce de la libération de Jérusalem : « Qu’ils sont beaux sur les montagnes les pieds du messager qui publie la paix ; du messager de la bonne nouvelle qui publie le salut » (Isaïe 52, 7).
Lors de la révélation de « l’heure de Jésus » à Cana, Marie apprend qu’il faut accueillir la parole dans l’obéissance et la disponibilité à la mettre en pratique. Elle n’est pas rebutée par la réponse de Jésus : « femme, laisse-moi tranquille, mon heure n’est pas encore venue », mais se tourne au contraire vers les serviteurs pour leur indiquer ce qu’ils doivent faire, en leur disant : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jean 2, 4-5). Elle nous apprend ainsi à nous laisser guider par la Parole de Dieu, à répondre avec empressement à la Volonté de Dieu, à être des serviteurs fidèles dans les petites tâches de la vie ordinaire.
« Le Puissant à fait pour moi de grandes choses » (Luc 1, 49), car « il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde – ainsi qu’il l’avait promis à nos pères – en faveur d’Abraham et de sa descendance, à jamais » (Luc 1, 54-55). Par son Magnificat, Marie nous montre qu’il est bon de « célébrer avec honneur les œuvres de Dieu » (Tobie 12, 11), et comment nous devons accueillir la révélation de Dieu pour, après avoir médité toutes ces choses dans notre cœur (cf. Luc 2, 19), être en mesure de le communiquer adéquatement aux autres à notre tour.
Nous devons, comme Marie, accueillir cette révélation dans la plénitude de la foi et en étant capables, à partir de notre méditation assidue, de transformer l’accueil de la Parole en proclamation pleine de zèle pour les affaires de Dieu. Magnificat anima mea, parce que le Seigneur a fait, fait aujourd’hui, de grandes choses !
Nous trouvons ainsi en Marie un point de repère sûr pour notre apostolat. Sa mission évangélisatrice se poursuit jusqu’à la fin des temps. Dans la radicalité de son acceptation de la Parole – fiat mihi secundum Verbum tuum (Luc 1, 38) -, dans sa fidélité à cette même Parole – ecce ancilla Domini (Ibid.) -, dans sa passion pour la faire connaître et la partager avec tous les hommes de bonne volonté, nous trouvons l’exemple le plus parfait de l’apostolat chrétien, de ce que nous, fidèles de base, devons accomplir dans notre milieu habituel, à l’imitation de Marie, qui réalise sa mission d’évangélisation en tant que laïque et dans le contexte laïc qui est le sien.



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