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lundi 18 avril 2011

Dieu avec l’homme (2)


Dieu avec l’homme (2)

Nous imaginons la sainte impatience de Dieu de voir se remplir la salle du festin et tout l’amour qu’il apporte aux apprêts. Son Cœur se réjouit de voir les invités arriver les uns après les autres. Je trouve, déclare-t-il, « mes délices parmi les enfants des hommes » (Proverbes 8, 31), mon bonheur à être parmi eux.
Mais Dieu n’en reste pas là. Il connaît nos hésitations, notre difficulté congénitale à nous décider en sa faveur. Et comme son Amour ne connaît pas de limite, il vient à nous pour nous faciliter la tâche, pour nous encourager à faire le bon choix : « Oui, Dieu a aimé le monde au point de donner son Fils unique pour que tous ceux qui croient en lui ne périssent pas, mais aient la vie éternelle » (Jean 3, 16). Et c’est ce même Jésus qui a encore déclaré : (lire la suite) « Voici que je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je dînerai avec lui et lui avec moi » (Apocalypse 3, 20).
C’est ce qu’il a fait avec les disciples d’Emmaüs. Ils l’ont invité à entrer chez eux : « Reste avec nous, car on arrive au soir, et déjà le jour décline. Et il entra pour rester avec eux » (Luc 24, 29).
Ils commencèrent le repas et il se fit reconnaître d’eux à la fraction du pain, et il disparut aussitôt de leur vue (cf. Luc 24, 30-31). Il est resté sans rester. Il lui a suffi qu’ils comprennent que l’homme qui les avait rejoints en chemin et les avait regonflés, leur rend l’espérance perdue, était Jésus en personne. A ce moment-là il repart.
Mais il reste dans le sacrement de l’Eucharistie, qui anticipe le banquet céleste. A chaque messe, en vérité, le Seigneur frappe à la porte de notre âme, et exprime une fois de plus son désir ardent d’habiter avec nous. Nous ne lui ouvrons la porte que si nous communions dans de bonnes dispositions, c’est-à-dire en l’absence de tout péché mortel et avec la plus grande vibration d’amour possible. Et là, il reste. Il établit sa demeure en nous. il est présent, lui avec moi et moi avec lui (Apocalypse 3, 20). La conversation intime peut s’établir, qui, non seulement, n’a aucune raison de s’interrompre – nous y passerions la nuit entière ! – mais se prolongera dans l’éternité.
Ce qui fait la joie de Dieu fait de plus en plus notre bonheur, au fur et à mesure que nous découvrons l’immensité de l’Amour de Dieu et que nous nous y engageons sans réserve.

(fin)

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