La résurrection de la chair (1)
La résurrection de la chair (1)
« La volonté de celui qui m’a envoyé est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné » (Jean 6, 39). Ce n’est évidemment pas le Seigneur qui va les perdre personnellement, car il a pour mission de donner à ses brebis « la vie éternelle, et elles ne périront jamais » (Jean 10, 28).Saint Jean, qui rapporte ces affirmations du Seigneur, témoigne que « la Vie s’est manifestée, et nous l’avons vue, et nous lui rendons témoignage, et nous annonçons la Vie éternelle, celle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous » (1 Jean 1, 2), lui « qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle » (1 Jean 5, 20).
Jésus est la vie éternelle. Il nous apporte cette vie éternelle. (lire la suite) Il nous la transmet en se donnant à nous, tout spécialement dans les sacrements, et plus particulièrement dans l’auguste sacrement de l’Eucharistie, dans lequel nous recevons effectivement, et bien réellement, l’auteur de la Vie, la Vie de Dieu, la Vie en Dieu.
La volonté du Père est non seulement que Jésus-Christ ne perde aucun de ceux qu’il lui a confiés, mais aussi « que je le ressuscite au dernier jour » (Jean 6, 39). Et ce, même s’il a quitté ce monde. C’est ce qu’il explique à Marthe qui pleure la mort de son frère Lazare : « C’est moi qui suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi, fût-il mort, revivra » (Jean 11, 25).
Il existe donc deux vies : la vie naturelle et la vie surnaturelle, la vie terrestre, caduque et limitée, et la vie éternelle. Nous sommes très attachés à la première, qui capte toute notre attention et fait l’objet de tous nos soins. Alors que nous délaissons peut-être l’autre… Or, « quiconque vit et croit en moi, dit le Seigneur, ne mourra jamais » (Jean 11, 26). Il faut donc croire en Jésus et vivre de sa vie, partager sa vie par la grâce sanctifiante, pour s’assurer la vie éternelle du ciel. « Telle est, en effet, la volonté du Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle » (Jean 6, 40), ce à quoi Jésus ajoute aussitôt la promesse essentielle : « Et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6, 40).
Rien n’est toutefois gagné d’avance. Il ne s’agit nullement d’un automatisme. Mais cette vie éternelle est le fruit d’une recherche amoureuse de Dieu et d’un ancrage dans la foi. « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3, 36). C’est comme un gage promis par le Seigneur. En revanche, « celui qui refuse de croire au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3, 36). Les hommes feraient bien de méditer cette sentence.
(à suivre…)
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