L’adultère de l’homme
L’adultère de l’homme
Ce qui n’est pas permis aux femmes, de la même manière n’a jamais été permis aux hommes et ne pourra jamais l’être. Mais un malheureux usage s’est introduit, selon lequel on punit une femme mariée si on l’a trouvée avec son esclave, tandis que si un homme se vautre avec quantité de servantes dans le cloaque de la débauche, non seulement on ne le punit pas mais il est même félicité par ses pareils ; et se parlant entre eux, ils se vantent avec de gros rires stupides, à qui en aura fait le plus. Mais leur rire au jour du Jugement se changera en lamentations et leurs plaisanteries se transformeront en blessures. Mais agissent ainsi ceux qui ne croient pas du tout au Jugement à venir et qui ne le craignent pas.Pour moi, en effet, la conscience libre, je proclame et en même temps j’atteste que tout homme marié qui commet des adultères, à moins qu’une longue pénitence et de larges aumônes ne lui viennent en aise, et qu’il ne renonce à son propre péché, périra pour l’éternité s’il meurt subitement, comme il arrive fréquemment, et que le nom de chrétien ne lui servira à rien ; car non seulement il n’a pas fait ce que le Christ a ordonné, mais il a même perpétré ce que le Christ a interdit. En effet, alors que c’est déjà un péché de connaître sa femme sans le désir d’avoir des enfants, que peuvent penser d’eux ou quel espoir peuvent se promettre ceux qui, étant mariés, se préparent d’avance par l’adultère de quoi descendre vers les profondeurs de l’Enfer.
Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 42, 3-4.
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