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mercredi 27 avril 2011

Les richesses vaines (1)

Les richesses vaines (1)

« Nous n’avons rien apporté en ce monde, comme nous n’en pouvons rien emporter » (1 Timothée 6, 7). Apprenant coup sur coup, dans la même journée, que satan l’a frappé dans ses troupeaux, ses récoltes, ses fils et ses filles, le bienheureux Job « se leva, déchira son manteau, et il se rasa la tête ; puis, se jetant par terre, il se prosterna et dit : « Nu je suis sorti du sein de ma mère, et nu j’y retournerai » (Job 1, 20-21). C’est une sage reconnaissance de la réalité. « Nous n’avons pas ici une cité permanente » (Hébreux 13, 14). Nous sommes nés de la terre : « Tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3, 19).
Ce que Yahvé a dit à Adam et à Eve, après leur désobéissance qualifiée de « péché originel », est répété de génération en génération. Dieu a couvert la terre « de vivants de toute sorte », (lire la suite) et « en elle ils retourneront » (Siracide 16, 28). Car « tout ce qui est de la terre retourne à la terre » (Siracide 40, 11).
Plutôt que de s’attacher aux biens de ce monde et de se dire : « Mon âme, tu as là quantité de biens en réserve pour de nombreuses années : repose-toi, mange, bois, festoie ! » (Luc 12, 19), il vaut mieux raisonner sainement et s’adresser à Dieu : « Que ne prends-tu en charge mon offense ? Que n’effaces-tu pas mon iniquité ? Car bientôt dans la poussière je me coucherai » (Job 7, 21). Oui, « le Seigneur a formé de terre l’homme, et il l’y fait retourner » (Siracide 17, 1).
« Comment peut s’enorgueillir ce qui est terre et cendre, lui dont, tant qu’il vit, se décomposent les intestins » (Siracide 10, 9). Expression imagée s’il en est, mais qui devrait amener l’homme à réfléchir sur le temps qui passe et la nature des vrais biens, les seuls à même de remplir son cœur, d’assouvir sa soif de possession, avant qu’il ne s’en aille, « pour ne pas revenir, au pays des ténèbres et de l’obscurité, sombre pays de noirceur, d’obscurité et de désordre, où la clarté est noirceur » (Job 10, 21-22). La vision de Job est par trop pessimiste, dans l’épreuve singulièrement lourde qu’il traverse. Nous aspirons à un autre monde qu’à ce qu’il décrit, un monde de paix et d’amour en Dieu. Mais auquel les biens de ce monde ne donnent pas accès.
« Yahvé Dieu forma l’homme der la poussière du sol et lui insuffla dans les narines un souffle de vie » (Genèse 2, 7). Donc, « il sait de quoi nous sommes faits, et il se souvient que nous sommes poussière » (Psaume 103, 14). Nous ne pouvons pas l’abuser par nos réussites prétendues et nos succès humains.

(à suivre…)

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