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mercredi 12 octobre 2011

La guérison du fils de l’officier royal (5)


La guérison du fils de l’officier royal (5)

Toute la maison de l’officier embrasse la foi : sa femme, ses enfants, au premier chef celui qui a bénéficié de la faveur divine, ses serviteurs… C’est ce qui se produit souvent dans les temps du christianisme naissant. La découverte de la foi, qui est une rencontre avec le Dieu Sauveur, bouleverse, a l’effet d’un torrent qui balaye tout raisonnement rationaliste, et qui renvoie en même temps les idoles à leur insignifiance. Elles apparaissent soudain dérisoires, inutiles, impuissantes à venir en aide à l’homme. Alors que le Dieu d’Amour (cf. 1 Jean 4, 16), c’est toute autre chose. C’est un Dieu personnel, qui aime chaque homme tel qu’il est.
Ce Jésus, lui, « il parle avec autorité » (cf. Luc 4, 36). Avec lui, « les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres sont évangélisés » (Luc 7, 22). Il fait ce qu’aucun dieu grec ou romain n’a jamais fait. Et il paraît même qu’il pardonne les péchés ! « Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a, sur terre, le pouvoir de remettre les péchés : lève-toi, dit-il alors au paralytique, prends ton lit et va-t’en chez toi. Il se dressa et s’en alla chez lui » (Matthieu 9, 6-7). C’est fort. C’est fort et très réconfortant. Parce qu’un Dieu – il ne fait pas de doute qu’il est l’envoyé de Dieu (cf. Jean 3, 2) – qui pardonne, c’est ce dont nous avons besoin, nous les pécheurs que nous sommes. Un Dieu qui pardonne , c’est un Dieu qui mérite d’être aimé par-dessus tout (cf. Matthieu 22, 37). C’est un Dieu en qui nous pouvons mettre toute notre confiance, sans courir le risque d’être déçus, et de nous retrouver face à ces statues de bois ou de pierre qui « ont une bouche, et ne parlent point; elles ont des yeux, et ne voient point. Elles ont des oreilles, et n'entendent point ; elles ont des narines, et ne sentent point. Elles ont des mains, et ne touchent point ; elles ont des pieds, et ne marchent point ; de leur gosier elles ne font entendre aucun son » (Psaume 115, 5-7). Un Dieu qui pousse son amour jusqu’à nous pardonner nos péchés, c’est un Dieu à qui nous pouvons nous attacher à jamais, et que nous pouvons suivre partout où il ira (cf. Matthieu 8, 19).
Devant l’évidence du miracle, qui échappe totalement au mince pouvoir de la médecine, l’officier croit et avec lui tous les siens. C’est ce qui se passera aussi chez le centurion Corneille, lorsque Pierre lui aura apporté la Bonne nouvelle et que, tandis qu’il parlait, « l’Esprit Saint descendit sur tous les auditeurs » (Actes 10, 44) et, au terme de cette instruction, ils se firent tous « baptiser au nom de Jésus-Christ » (Actes 10, 48).

(à suivre…)

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