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vendredi 25 avril 2008

Etre apotre (2)


Être apôtre (2)

Le même saint Paul peut dresser une énumération saisissante de ce qu'il lui en a coûté de porter l'Évangile partout où l'Esprit Saint l'envoyait. Aidé et soutenu par la grâce de Dieu, il n'a pas ménagé sa peine en même temps que Dieu permettait qu'il traverse des épreuves de toutes sortes : « Sont-ils ministres du Christ ? — Ah ! je vais parler en homme hors de sens : — je le suis plus qu'eux : bien plus qu'eux par les travaux, biens plus par les coups, infiniment plus par les emprisonnements ; souvent j'ai vu de près la mort ; cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups de fouet moins un ; trois fois, j'ai été battu de verges ; une fois j'ai été lapidé ; trois fois j'ai fait naufrage ; j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme. Et mes voyages sans nombre, les périls sur les fleuves, les périls de la part des brigands, (lire la suite) les périls de la part de ceux de ma nation, les périls de la part des Gentils, les périls dans les villes, les périls dans les déserts, les périls sur la mer, les périls de la part des faux frères, les labeurs et les peines, les nombreuses veilles, la faim, la soif, les jeûnes multipliés, le froid, la nudité ! Et sans parler de tant d'autres choses, rappellerai-je mes soucis de chaque jour, la sollicitude de toutes les Églises ? » (2 Corinthiens 11, 23-28).
Même si nous ne trouverons jamais dans ce genre de situation, de ce comportement « nous pouvons en tirer une leçon plus que jamais importante pour chaque chrétien. L'action de l'Église est crédible et efficace uniquement dans la mesure où ceux qui en font partie sont disposés à payer de leur personne leur fidélité au Christ, dans chaque situation. Là où cette disponibilité fait défaut, manque l'argument décisif de la vérité dont dépend l'Église elle-même » (Benoît XVI, Homélie dans la basilique Saint-Paul-hors-les-murs, 28 juin 2007). Être apostolique implique donc de commencer par prendre soin de notre vie intérieure : « C'est pour eux que je me sanctifie » (Jean 17, 19), écrit saint Jean. Pour eux, en pensant à eux, en vue de leur sainteté, pour les aider à grandir en intimité avec Dieu. Tout ce que nous faisons est ainsi tourné vers les autres, à leur profit spirituel, qui passe également par leur bonheur temporel, dans la mesure où il peut dépendre de nous. Notre vie tout entière, avec son « naturel surnaturel » comme aurait dit saint Josémaria, contribue ainsi au bien de nos semblables, édifie dans la durée. « Les hommes attendent de nous, les enfants de Dieu dans son Œuvre, ce bonus odor Christi (« la bonne odeur du Christ »), qui — reposant sur notre tempérance — les enflamme et les entraîne » (saint Josémaria, Instruction, mai 1935-14 septembre 1950, n° 65). « Quelle grande responsabilité que celle des chrétiens, écrit monseigneur Echevarria dans sa Lettre pastorale du 1er septembre 2007. Méditons une fois de plus les mots que saint Josémaria a écrits dans Chemin : « Beaucoup de grandes choses dépendent de ce que, toi et moi, nous nous comportions selon la volonté de Dieu. Ne l'oublie pas » (n° 755). »

(fin)

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