La presence de Dieu (1)
La présence de Dieu (1)
« Si la seule présence d’une personne d’un rang élevé et digne d’estime suffit pour que ceux qui sont avec elle améliorent leur conduite, comment se fait-il que la présence de Dieu, qui est constante, répandue partout, connue de nos facultés et aimée avec reconnaissance, ne nous rende pas toujours meilleurs dans toutes nos paroles, dans toutes nos actions et dans tous nos sentiments ? » (Saint Clément d’Alexandrie, Stromata, 7, 7). Cette réflexion d'un Père de l'Église peut nous amener à réfléchir. Car, en effet, nous prêtons plus facilement attention à nos semblables (lire la suite) qu'à Dieu, à la façon de bien paraître à leurs yeux, d'être appréciés d'eux que de notre comportement envers Dieu qui nous, apparaît trop souvent comme un Dieu lointain, parce que nous le fréquentons insuffisamment dans la prière.« Ne nous leurrons pas… — Dieu n’est pas une ombre, un être lointain, qui nous crée puis nous abandonne ; ce n’est pas un maître qui s’en va et ne revient plus. Bien que nous ne le percevions pas avec nos sens, son existence est beaucoup plus vraie que celle de toutes les réalités que nous touchons et voyons. Dieu est ici, avec nous, présent, vivant : il nous voit, il nous entend, il nous dirige, et il contemple nos moindres actions, nos intentions les plus cachées. Nous croyons bien sûr…, mais nous vivons comme si Dieu n’existait pas ! Parce que nous n’avons pour lui ni une pensée, ni un mot ; parce que nous ne lui obéissons pas, et que nous n’essayons pas de dominer nos passions ; parce que nous ne lui exprimons pas notre amour, et que nous ne lui offrons pas réparation pour nos fautes… — Allons-nous toujours vivre d’une foi morte ? » (saint Josémaria, Sillon, n° 648).
Si Dieu est un Dieu qui veut nous sauver du péché, et c'est bien le cas ; si Dieu est un Dieu qui s'est incarné pour se faire plus proche de nous, « semblable à nous en tout, hormis le péché » (préface de la quatrième prière eucharistique), et c'est bien le cas, alors nous ne pouvons pas vivre comme si Dieu « ne faisait pas partie de notre paysage », ne nous était pas familier, mois encore comme si nous lui étions étrangers. « Que faire d'autre à ma vigne que je n'aie pas fait pour elle ? » (Isaïe 5, 4). En effet, Jésus, « après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin » (Jean 13, 1). Et il les aima, « se faisant obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2, 8).
(à suivre...)
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