ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

dimanche 6 avril 2008

Tous egaux devant Dieu (2)

Tous égaux devant Dieu (2)

Ils ne se rendent pas compte de l'honneur qu'ils ont eu de travailler dans cette vigne, sous la direction et en présence d'une tel maître qui, dépassant la stricte justice, prend pitié de ceux qui ont été embauchés plus tardivement, mais qui ont besoin eux aussi, de vivre et de subvenir aux besoins de leur famille. C'est ici la charité qui dicte le comportement du vigneron.
Nous avons peut-être du mal à comprendre la question qu'il pose : (lire la suite) « Ne m'est-il pas permis de faire en mes affaires ce que je veux ? » (v. 15). Les impôts, la législation sur les salaires et sur la transmission du patrimoine ne permettent pas, de nos jours, de faire ce que l'on veut avec ses biens...
Mais la parabole renferme une sens spirituel : elle nous montre que, face à Dieu, nous sommes tous égaux. Nous avons rencontré Dieu à notre naissance, et alors nous avons travaillé, ou nous nous sommes efforcés de travailler, toute notre vie à son service ; ou bien nous nous sommes convertis dans notre adolescence, à l'âge mûr ou même sur le tard, et nous n'avons été que relativement peu de temps au service de Dieu.
Mais le salaire est le même pour tous : le denier de la sainteté, du salut éternel, pour tous ceux qui sont restés fidèles au poste, jour après jour, sans relâche, en mettant tout l'amour dont ils étaient capables dans l'accomplissement de leur tâche. Le salaire ne peut être que le même pour tous. Certes, le degré de sainteté ne sera pas identique chez tous, mais tous seront parvenus à la sainteté, c'est-à-dire à un état de bonheur parfait dans lequel rien ne leur manquera. Il n'y aura plus de jalousie. Bien au contraire, chacun de réjouira de voir d'autres élus mieux lotis que lui et comprendra qu'il est juste qu'il en soit ainsi.
Mais Dieu nous traite au soir de notre vie de la même façon, que nous soyons puissants ou misérables, de la même manière : en toute justice et avec miséricorde. La récompense pour ceux qui ont su aimer jusqu'au bout est identique : le bonheur éternel promis par Jésus.
La parabole se termine par ces dernières paroles du maître, qui peuvent paraître dures : « Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers derniers » (v. 16).
Il ne faut pas remettre la tâche à plus tard, ni reporter indéfiniment le moment de la conversion, car il ne se représentera sans doute plus. « Le moment est arrivé de travailler pour de bon, d’occuper tous les instants de la journée, de supporter de bon cœur, dans la joie, le poids du jour et de la chaleur » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 52). C'est alors que le Seigneur peut nous dire : « Bien, serviteur bon et fidèle ; en peu tu as été fidèle, je te préposerai à beaucoup ; entre dans la joie de ton maître » (Matthieu 25, 21).

(fin)

Aucun commentaire: