Origene, sa pensee (2)
Origène, sa pensée (2)
Comme Benoît XVI l'a déjà dit, "le plus haut niveau de la connaissance de Dieu, selon Origène, naît de l'amour. Il en est de même parmi les hommes : on ne connaît l'autre réellement en profondeur que s'il y a l'amour, si les cœurs s'ouvrent. Pour démontrer cela, il se fonde sur une signification parfois donnée au verbe connaître en hébreu, lorsque celui-ci est utilisé pour exprimer l'acte d'amour humain : « L'homme connut Ève, sa femme ; elle conçut » (Genèse 4, 1). Il est ainsi suggéré que l'union dans l'amour procure la connaissance la plus authentique. (lire la suite) De même que l'homme et la femme sont « deux dans une seule chair », ainsi, Dieu et le croyant deviennent « deux dans un seul esprit ». De cette façon, la prière de l'Alexandrin atteint les niveaux les plus élevés de la mystique, comme l'attestent ses Homélies sur le Cantique des Cantiques, et notamment un passage de la première Homélie, dans laquelle Origène confesse : « Souvent - Dieu m'en est témoin - j'ai senti que l'époux s'approchait de moi au degré le plus élevé ; après, il s'en allait à l'improviste, et je ne pus trouver ce que je cherchais. Le désir de sa venue me prend à nouveau, et parfois celui-ci revient, et une fois qu'il m'est apparu, lorsque je le tiens entre les mains, voilà qu'il m'échappe encore, et une fois qu'il s'est évanoui, je me mets encore à le chercher... » (Homélies sur le Cantique des cantiques 1, 7).Il me revient à l'esprit ce que mon vénéré Prédécesseur écrivait, en témoin authentique, dans Novo millennio ineunte, où il montrait aux fidèles « comment la prière peut progresser, comme un véritable dialogue d'amour, au point de rendre la personne humaine totalement possédée par le Bien-Aimé divin, vibrant au contact de l'Esprit, filialement abandonnée dans le cœur du Père... Il s'agit, poursuivait Jean-Paul II, d'un chemin totalement soutenu par la grâce, qui requiert toutefois un fort engagement spirituel et qui connaît aussi de douloureuses purifications, mais qui conduit, sous diverses formes possibles, à la joie indicible vécue par les mystiques comme « union sponsale » (n° 33).
(à suivre...)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire