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dimanche 27 avril 2008

Saintete et charite (2)

Sainteté et charité (2)

Vivre la charité. Vaste programme ! Vaste, parce qu'il s'imposera à nous aussi longtemps que nous vivrons (sans compter que nous ne vivrons que d'Amour au ciel) et parce qu'il n'admet aucune exception. « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient » (Luc 6, 27-28). « Quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et heureux seras-tu de ce qu'ils n'ont pas de quoi te rendre, car cela te sera rendu lors de la résurrection des justes » (Luc 14, 13-14).
Un chrétien ne peut pas avoir d'ennemi personnel, (lire la suite) même si certains individus se déclarent ses ennemis, ce qui est leur problème. Mais quant à lui, il doit toujours s'efforcer de comprendre autrui et de parvenir au niveau de compréhension et de miséricorde de Jésus quand, cloué sur la Croix, il s'adresse à son Père en lui demandant, contre toute attente, « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23, 34). Exemple que les premiers chrétiens ont parfaitement assimilé, comme en témoigne le martyre du diacre Étienne : « Pendant qu'ils lapidaient Étienne, il priait disant : « Seigneur Jésus, recevez mon esprit ! » S'étant mis à genoux, il s'écria d'une voix forte : « Seigneur, ne leur imputez pas ce péché ! » Et, cela dit, il mourut » (Actes 7, 59-60).
Un chrétien doit donc toujours pardonner, quelle qu'ait été la magnitude de l'offense. Ce n'est certes pas facile. Une chose est ressentir de l'aversion pour celui qui a commis une injustice à notre égard, nous a roulé dans la farine, etc., et une autre d'accepter ou de rejeter ce sentiment, en priant pour l'intéressé. Saint Josémaria faisait remarquer, avec sens surnaturel, que le plus à plaindre, c'est l'offenseur, car il cause un tort, peut-être grave, à son âme. Tandis que l'offensé, s'il sait réorienter vers Dieu ce qui le fait souffrir, le lui présenter à l'autel pendant la messe, en retire du bien pour son âme, se sanctifie. C'est pourquoi saint Josémaria voyait des bienfaiteurs en ceux qui pendant des années l'ont violemment persécuté, ainsi que l'Opus Dei par lui fondé (cf. A. Vazquez de Prada, Le fondateur de l'Opus Dei, Paris-Montréal, 3 volumes).

(à suivre...)

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