Le lépreux de Capharnaüm (1)
Le lépreux de Capharnaüm (1)
Après avoir séjourné quelque temps à Capharnaüm chez la belle-mère de Pierre, Jésus entreprend avec les premiers de ses apôtres un périple dans toute la Galilée. Il la parcourt en « proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais » (Mc 1, 39).Alors qu'il est en chemin, et nous avec lui, nous sommes témoins d'une nouvelle scène émouvante, qui a valeur d'exemple. « Un lépreux vint trouver Jésus » (v. 40). Qu'un lépreux ose s'approcher de lui est déjà en soi un comportement stupéfiant. En effet, la lèpre était alors considérée. (lire la suite) comme une maladie contagieuse. Toute personne qui en était atteinte devait vivre à l'écart de la société, rester hors de la ville et ne fréquenter personne. Elle devait en quelque sorte vivre « recluse » dans la nature, « prisonnière » en plein air d'une condition qui en faisait un pestiféré. Elle devait porter des vêtements lacérés et les cheveux dénoués, en signe du désordre causé par le péché. Car l'on pensait que les infirmités étaient dues aux péchés, de l'intéressé ou de quelqu'un d'autre. Cela explique qu'en présence d'un aveugle de naissance, les Douze demandent un jour au Seigneur : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu'il naisse aveugle ? » (Jn 9, 2). Le lépreux devait encore se couvrir le visage jusqu'à la moustache et crier « Impur, impur » à tous ceux qui l'approchaient malencontreusement et involontairement. En effet, la Loi de Moïse déclarait impur tout malade qui contractait cette maladie, étendant cette impureté aux lieux et aux personnes avec lesquelles le malheureux entrait en contact.
C'est dire l'audace de cet homme, et la stupéfaction et l'effroi des gens qui accompagnent Jésus. Les apôtres sont sans doute parmi les premiers à ne pas pouvoir réprimer un cri de surprise et d'horreur en pensant à l'affront fait à leur Maître et à eux tous. Comment cet homme a-t-il l'impudence de nous souiller tous par ses péchés ? Nous voilà malins ! Ce sont les pharisiens qui vont en faire les gorges chaudes. C'est du pain béni pour eux.
(à suivre...)
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