Le lépreux de Capharnaüm (2)
Le lépreux de Capharnaüm (2)
Mais la foi du lépreux est plus forte que le respect humain et que les convenances sociales. Il se jette aux pieds de Jésus « et le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier » (v. 40). Il n'exige rien dans sa prière. Sa demande reste vague, indirecte. Cela nous fait penser à l'intervention de Marie à Cana, quand elle dit à son Fils : « Ils n'ont plus de vin » (Jn 2, 3). La foi avec laquelle elle s'était exprimée avait suffi à provoquer l'intervention de Jésus, qui réalisa « le premier des miracles » grâce auxquels « ses disciples crurent en lui » (Jn 2, 11).Le lépreux se contente de formuler sa demande, (lire la suite) avec la ferme conviction que Jésus, ce rabbi dont il a entendu dire qu'il chasse les démons et fait des miracles, peut aussi le guérir, si tel est son bon plaisir, assuré que de Dieu il ne peut lui venir que du bien. Voilà qui est admirable ! Il accepte par avance la Volonté de Dieu, il s'en remet à elle. Mais il n'est pas resté inactif, indolent, les bras croisés, comme les ouvriers qui sont « demeurés toute la journée sans rien faire » (Mt 20, 6). Il a agi. Il s'est fait violence pour enfreindre ce qu'il y a de plus sacré, il le sait bien, aux yeux des hommes et prendre le risque d'échouer et de se faire misérablement et cruellement lapider par la foule. Il a rusé afin de ne pas se faire remarquer et pouvoir ainsi arriver jusqu'à Jésus sans attirer l'attention, se glissant le long des murs et profitant de l'ombre et aussi, il faut bien le dire, de ce que tous les habitants de la ville n'ont d'yeux que pour Jésus.
Quand il a surgi inopinément, il était trop tard. Nul le pouvait le houspiller et le faire déguerpir sous les jets de pierres. Il y a des pharisiens, curieusement, qui semblent en avoir toujours une provision à portée de la main, prompt à faire justice au nom de Dieu, du moins selon leur point de vue.
(à suivre...)
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