Le lépreux de Capharnaüm (5)
Le lépreux de Capharnaüm (5)
« Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle » (v. 45). Cela ne nous surprend pas. Comment garder pour soi une telle faveur ? Quelle explication donner à sa guérison, si ce n'est l'action inouïe du rabbi de Nazareth ? C'est un secret aussi difficile à garder que de demander à des jeunes réunis dans un stade d'accueillir le pape en silence !L'annonce des merveilles que Jésus a opérées en lui suscite l'enthousiasme. Il va partout annoncer ce que le Maître a fait pour lui, qui peut désormais mener une vie normale et fréquenter de nouveau ses semblables. Marc, de son côté, nous fait constater que les gens (lire la suite) « étaient frappés par son enseignement, car il enseignait en homme qui a une autorité » (Marc 1, 22). Après ce nouveau miracle, il souligne « qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui » (v. 45). « Et partout où il entrait, dans les bourgs, dans les villes comme dans les fermes, on mettait les malades sur les places. Ils le priaient de leur laisser toucher ne fût-ce que le bord de son vêtement, et tous ceux qui le touchaient étaient guéris » (Marc 6, 56).
Partout le phénomène se reproduisait. Les gens se pressaient sur le passage de Jésus, tendaient les mains, interpellaient le Seigneur, criaient leur misère et leur foi. Le Maître vient tout juste de choisir les Douze apôtres sur une montagne, qu'« étant descendu avec eux, il s'arrêta en un endroit plat. Étaient là ses disciples en nombre imposant, ainsi qu'une masse énorme de gens qui, de toute la Judée et de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon, étaient venus pour l'entendre et se faire guérir de leurs maux. Ceux que tourmentaient des esprits impurs étaient guéris. Et toute cette foule cherchait à le toucher, parce qu'il émanait de sa personne un pouvoir miraculeux qui guérissait tout le monde » (Luc 6, 17-19).
(à suivre...)
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