Les amis de Dieu (3)
Les amis de Dieu (3)
- Et nous, nous n'avons rien pu faire, constate Pierre amèrement. À Douze, nous n'avons été débordés aussitôt par cette furie qui nous a pris par surprise.- Ne t'inquiète pas, Simon, mon heure n'avait pas sonné.
- Je dois dire que nous avons été soulagés, mais bien étonnés, alors que vous te voyions déjà balancé dans le vide et devoir courir en bas de la falaise pour te ramasser, dans quel état , de voir que toi, passant au milieu d'eux, repri(s) ta marche (Luc 4, 30) comme si de rien n'était.
- Et à l'issue de ma longue discussion dans le Temple de Jérusalem avec des Juifs qui avaient cru en (moi) (Jean 8, 31), que s'est-il passé ?
- C'est simple, si je puis dire, se remémore Barthélemy. (lire la suite) Ils prirent des pierres pour (te) les jeter (Jean 8, 59). Mais là encore tu leur a échappé miraculeusement, car avant qu'ils aient eu le temps d'accomplir leur forfait, tu t'es dérobé et tu es sorti du Temple (ibid.), et nous avec toi, pas très rassurés, à vrai dire, car nous craignions que la foule hostile ne nous retrouve et ne mène à terme sa machination.
- Et qu'est-il arrivé lors de la fête de la Dédicace, à Jérusalem, (alors que) c'était l'hiver ? (Jean 10, 22).
- Eh bien ! ça a été la même chose, répond Thomas. Et encore une grande frayeur pour nous. Cela nous apprend à nous méfier des foules. Tu venais justement de parler de tes amis en disant : Je leur donne la vie éternelle, et (ils) ne périront pas, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui m'en a fait don, est plus grand que tout, et nul ne peut (rien) ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un (Jean 10, 28-30).
Faut voir le spectacle pour le croire. Quelle agitation tes paroles ont suscité ! Je n'ai jamais vu des individus aussi cramoisis, hurler et s'agiter à ce point-là. C'était effarant. Les gens étaient surexcités et, dans ce genre de situations, personnes ne peut contrôler quoi que ce soit. Si les Romains étaient intervenus, mais Dieu merci ils ne rentrent pas dans le Temple, ils auraient été déchiquetés comme par des lions affamés !
Bref, voilà que de nouveau, les Juifs apportèrent des pierres pour (te) lapider (Jean 10, 31). Encore heureux qu'il faille du temps pour faire des provisions. Cela permet quand même d'échapper à leur emprise. Mais tu as eu chaud, Jésus.
- Oui et non. Encore une fois, ce n'était pas mon heure. Personne ne me prend ma vie : c'est moi qui la donne de mon propre chef. Et j'ai le pouvoir de la donner et j'ai le pouvoir dela trecouvrer ensuite : tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père (Jean 10, 18).
- Tu vois, Jude, ce que donne le monde sans mon Père ?
- Oui, Maître.
- Tu comprends donc pourquoi c'est à vous que j'ai révélé ce que mon Père m'a chargé de communiquer au hommes ?
- Oui, Seigneur.
(à suivre...)
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