Confiance en Dieu (3)
Confiance en Dieu (3)
« Que peut me faire un mortel ? Tout le jour ils me prennent à partie, toutes leurs pensées sont contre moi pour me nuire. Ils se réunissent, ils tendent des embûches, ils épient mes traces, ils en veulent à ma vie » (Psaume 56, 5-7). Point de repos ni de répit. « Le méchant épie le juste, et il cherche à le faire mourir. (…) Les méchants tirent le glaive et bandent leur arc pour abattre l’humble et le pauvre, pour égorger ceux qui suivent la voie droite » (Psaume 37, 32.14). Ils délibèrent sur le moyen de se saisir de nous et de nous mettre à mort (Matthieu 26, 4). « Il fut décidé par eux qu’ils le feraient mourir » (Jean 11, 53). Le démon ne supporte pas le bien, et il complote la mort du juste. Il trouve toujours des sbires prêts à se soumettre à lui, à lui faire allégeance, à se réclamer de lui, et rien ne peut le réjouir autant que d’asservir les âmes, (lire la suite) de les tenir bien en laisse, dans des chaînes en réalité, et de les manipuler comme des marionnettes. L’on imagine leurs conciliabules dans des officines de luxe qui ont pignon sur rue, qui bénéficient de la complicité de qui devrait s’en méfier ! « Pour leur iniquité paie-les en retour ! Dans ta colère, ô Dieu, abats les peuples ! » (Psaume 56, 8). Là David va peut-être un peu loin. La solution par le vide est expéditive, mais pas la plus glorieuse. C’est même la solution de la facilité, qui élimine la Croix. Il vaut mieux affronter les difficultés avec, au poing, l’arme de la Croix. Je préfère entendre David demander : « Qu’ils soient honteux et confus ceux qui en veulent à ma vie ; qu’ils reculent et rougissent ceux qui méditent mon malheur ! (…) Qu’ils soient confondus et honteux tous ensemble ceux qui se réjouissent de mon malheur ! Qu’ils soient couverts de honte et d’ignominie ceux qui s’élèvent contre moi » (Psaume 35, 4.26). J’aime moins quand il te pose cette question : « Ne dois-je pas, Yahvé, haïr ceux qui me haïssent, et avoir en horreur ceux qui se dressent contre toi ? » (Psaume 139, 21) et qu’il ajoute : « Je les hais d’une haine totale, ils sont pour moi des ennemis » (Psaume 139, 22). La haine n’est-elle pas ce qui a conduit ton Fils à la mort. « Crucifie-le ! » (Luc 23, 21), scandaient-ils. N’était-ce pas un cri de haine ? L’acharnement des grands prêtres à dénoncer Jésus devant Pilate et à en obtenir une sentence de condamnation à mort, semblable à celle que leur grand Conseil avait porté, n’était-elle pas empreinte de haine ? La haine n’est pas bonne conseillère. « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras pas ; celui qui tuera est bon pour la condamnation. – Et moi, je vous dis : Quiconque se met en colère contre son frère est bon pour la condamnation. Quiconque dira à son frère : Raca ! est bon pour le sanhédrin. Quiconque lui dira : Fou ! est bon pour aller à la géhenne de feu » (Matthieu 5, 21-22). Mais David est encore dans le contexte de la loi du talion, « œil pour œil et dent pour dent ». Nous ne pouvons pas lui en vouloir de réagir comme cela.(à suivre…)
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