Saint Joseph, l’homme juste (3)
Saint Joseph, l’homme juste (3)
C’est une question de foi. La foi rend saint. La foi de Joseph en fait l’homme juste qui peut accueillir Marie qui, d’épouse devient Mère du Fils de Dieu, le Rédempteur, et accueillir aussi un Enfant qui n’est pas de lui : « La conception, chez elle, est le fait de l’Esprit Saint » (Matthieu 1, 20), le fruit du Saint-Esprit, le Fils du Très-Haut, et « c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1, 21). Quelle révélation est faite à cet homme droit ! Quel bouleversement dans sa vie. Elle continue d’être en apparence la vie d’un artisan, jouissant d’une certaine considération sociale. Mais, au-delà des apparences, ce sera la vie de la Sainte Famille, de la « trinité de la terre », (lire la suite) reflet le plus achevé de la vie trinitaire. Ce sera le lieu où s’élaborera jour après jour le Salut des hommes, et où l’humanité se trouvera associée, en la personne de Joseph et de Marie, à ce Salut. La présence active de Marie et de Joseph constitue les prémisses de notre coopération à la Rédemption, de notre rôle de co-rédempteurs, par notre participation active au mystère de la Croix, rendu présent de façon sacramentelle à la messe.Joseph ne revendique aucun statut particulier pour lui. Celui qu’il a acquis bien malgré lui dépasse tout ce qu’il aurait pu ambitionner. Il n’a d’autre désir que de seconder de son mieux la Volonté de Dieu, tout en faisant à chaque instant l’expérience amère de son manque de qualités appropriées, de son indignité. Mais Dieu sait ce qu’il fait, et Joseph s’en remet pleinement à sa Sagesse.
Joseph ne tarde pas à découvrir que Dieu a des façons d’écrire l’histoire qui vont à l’encontre de nos penchants naturels, de ce à quoi nous sommes portés, même quand nous examinons la situation objectivement et dans une vision surnaturelle. Ce sera le recensement décrété par l’empereur, qui l’oblige à se rendre à Bethléem alors que Marie est sur le point d’accoucher. Ce seront la jalousie et la cruauté d’Hérode, qui voudra faire « rechercher l’Enfant pour le faire périr » (Matthieu 2, 13) et les forcera à fuir en toute hâte en Egypte. Ce sera l’attente indéterminée et incertaine du retour à Nazareth et la réinstallation difficile, difficile à expliquer aussi aux compatriotes curieux, qui ne comprennent pas le comportement de ce jeune couple, qui leur semble bien léger et imprévisible.
(à suivre…)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire