Saint Joseph, l’homme juste (1)
Saint Joseph, l’homme juste (1)
Saint Joseph est un homme discret, effacé. Il reste presque toujours dans l’ombre, sauf aux moments décisifs, où il faut prendre des décisions importantes et payer de sa personne. Les Evangiles en parlent à peine, ce qui, au fond, est normal, malgré notre désir légitime d’en savoir davantage, car ce n’est pas lui le personnage principal. Même si, à l’époque, son rôle de paterfamilias en fait un patriarche, doté d’une grande autorité. Mais les textes sacrés se centrent sur Jésus-Christ Sauveur. Ils sont à peine plus diserts au sujet de Marie qui n’est, pour ainsi dire, qu’associée à notre Salut. Elle n’est pas notre rédemptrice, mais la co-Rédemptrice. Elle n’est notre Médiatrice que de façon subordonnée à l’unique Médiateur, le Christ Seigneur. (lire la suite)Saint Joseph est qualifié d’« homme juste » (Matthieu 1, 19). A lui s’appliquent ces mots de l’Ecriture : « Heureux celui qui craint le Seigneur » (Psaume 111, 1), c’est-à-dire celui qui aime Dieu et fait tout son possible pour ne pas déplaire à Dieu, pour ne pas le faire souffrir. Car c’est la seule crainte qu’un catholique peut éprouver. Il ne craint pas Dieu, en qui il a un Père infiniment et parfaitement aimant. Il ne craint pas Dieu qui est le « juste juge » (2 Timothée 4, 8) aux entrailles de miséricorde. Il ne craint pas Dieu, venu, non pour condamner mais pour sauver (Jean 3, 17).
« Heureux celui qui craint le Seigneur » (Psaume 111, 1). Cette sainte crainte l’amène à vouloir de toutes ses forces accomplir la Volonté de Dieu, à ne pas l’entraver le moins du monde. Et quand Joseph se rend compte que Marie, sa tendre épouse, attend un enfant qui n’est pas de lui, sa sainteté lui fait comprendre que Dieu y est pour quelque chose, qu’il s’agit d’une intervention divine dans la vie de la Vierge de Nazareth. Il la connaît bien. La sainteté de l’un comme de l’autre fait qu’il existe entre eux une harmonie extraordinaire, qu’ils communient aux mêmes sentiments d’amour de Dieu et croissent en sainteté, qu’ils ont pleinement confiance l’un envers l’autre, qu’ils se comprennent à demi-mots. Alors, si Marie ne lui a rien dit, c’est qu’elle a de bonnes raisons d’agir ainsi. Joseph entend respecter sa décision et le mystère qui l’enveloppe et s’opère en elle. Il réfléchit dans sa prière à l’attitude qu’il doit adopter. Sa religion est vite faite. Il opte pour se retirer discrètement afin qu’aucun opprobre ne vienne frapper malencontreusement et injustement sa femme. Ne voulant « pas la diffamer, il eut la pensée de la répudier secrètement » (Matthieu 1, 19).
(à suivre…)
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