La filiation divine (1)
La filiation divine (1)
« Pourquoi les nations s’agitent-elles en tumulte, et les peuples méditent-ils de vains projets ? » (Psaume 2, 1). Depuis les origines, les hommes se font un malin plaisir de s’opposer à Dieu. L’expression est on ne peut plus appropriée, car cette rébellion est suscitée par le Malin, le prince de ce monde. Il a reçu des pouvoirs importants. C’est un mystère pour nous, un mystère d’iniquité, certes. Il a réclamé à Dieu de pouvoir s’attaquer à nous, et Dieu l’a exaucé ! Voyant la sainteté et la justice de Job, satan provoque Dieu et lui dit : « Etends donc ta main, et touche ses os et sa chair, sûrement il te bénira en pleine figure » (Job 2, 5). Il ne lui avait pas suffi que Job ne se rebelle pas contre Dieu après la perte de tous ses troupeaux et de ses récoltes, de ses fils et de ses filles, et fasse un merveilleux acte d’abandon à la Providence divine : « Nu je suis sorti du sein de ma mère, et nu j’y retournerai. Yahvé a donné et Yahvé a enlevé ; que le nom de Yahvé soit béni ! » (Job 1, 21). Le diable réclame davantage. Et Dieu le lui accorde, mais avec une restriction très importante pour nous : « Le voici dans tes mains seulement tu ne toucheras pas son âme » (Job 2, 6). Il n’a aucun pouvoir direct sur notre âme. « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’être ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’être et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10, 28). Mais cela réclame toujours notre coopération.Depuis l’aube de la création, les peuples se sont dressés contre Dieu, et ont été dressés contre Dieu par le démon. A commencer par Adam et Eve, les tout premiers. Ils eussent été mille qu’il s’en serait peut-être trouvé un pour demeurer juste et fidèle…A commencer par Lucifer qui a prétendu supplanter Dieu et régenter l’univers ! « L’insensé dit dans son cœur : « Il n’y a pas de Dieu » (Psaume 14, 1). Il a vite fait de s’auto-convaincre pour mieux opérer son iniquité. Les pécheurs se justifient toujours eux-mêmes. « Tous ensemble se sont égarés, ils se sont corrompus ; il n’en est pas un qui fasse le bien, pas même un seul » (Psaume 14, 3). Passe encore qu’ils veuillent vivre sans Dieu. Mais, non contents de cela, ils méditent de vains projets. Car il est souverainement vain de vouloir vivre comme si Dieu n’existait pas. Il est plus réel que nous-mêmes. « Les rois de la terre se soulèvent et les princes tiennent conseil ensemble contre Yahvé et contre son Oint » (Psaume 2, 2). Le monde dans lequel nous vivons complote contre Dieu. Nous assistons à une vaste conjuration pour en venir à bout. C’est l’orgueil porté à son paroxysme, le non serviam ! le « je ne servirai pas » (Jérémie 2, 20), de satan qui retentit partout. L’homme veut être « libre » et n’a jamais été aussi enchaîné par ses passions et aveuglé. Les dirigeants entendent plus que jamais gouverner seuls et ils sont la proie facile de celui qui « est menteur et père du mensonge » (Jean 8, 44).
(à suivre…)
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