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mercredi 16 juin 2010

La filiation divine (6)

La filiation divine (6)

Aujourd’hui, dans ton baptême, tu es rené, tu es redevenu mon fils, un enfant en qui j’ai ma complaisance (Luc 3, 22), en qui j’ai déposé mon espoir, sur qui j’ai reporté toute mon affection et dont j’espère qu’il ne me trahira pas à son tour. « La prière du juste agit avec une puissante efficacité » (Jacques 5, 16). Prions pour rester fidèles, tous et autant que nous sommes, et pour que beaucoup d’autres viennent à notre famille surnaturelle, s’engagent dans l’Eglise, renaissent de nouveau. « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère, et naître ? » Jésus répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis : nul, s’il ne naît de l’eau et de l’esprit ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il vous faut renaître d’en-haut » (Jean 3, 4-7). (lire la suite)
Fils de Dieu ! « Père, me disait ce grand gaillard, bon étudiant de l’Université Centrale (que sera-t-il devenu ?) — en pensant à ce que vous m’avez dit… en pensant que je suis fils de Dieu ! je me suis surpris, dans la rue, « fier comme Artaban » au dehors et plein d’orgueil au dedans… Fils de Dieu ! » Je lui ai conseillé, en toute conscience, de cultiver l’« orgueil » (saint Josémaria, Chemin, n° 274). C’est vraiment étonnant, en effet. Il y a de quoi s’émerveiller à n’en plus finir, et de se surprendre. Enfants de Dieu ! C’est de la Bonté pure de la part de Dieu. Nous n’en revenons pas ! « Voyez quel grand amour nous a témoigné le Père, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu, ce que nous sommes ! » (1 Jean 3, 1). L’Apôtre l’avait déjà souligné : « Dieu, dans la richesse de sa miséricorde, poussé par le grand amour dont il nous a aimés, nous a fait revivre avec le Christ, alors que nous étions en l’état de mort pour nos fautes – c’est par grâce que vous êtes sauvés » (Ephésiens 2, 4-5). « Ensevelis avec lui par le baptême, en lui aussi et avec lui vous êtes ressuscités par la foi que vous aviez en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts » (Colossiens 2,12). « Il nous a ressuscités avec lui et nous a fait asseoir avec lui dans les cieux en la personne du Christ Jésus » (Ephésiens 2, 6). « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en cette mort pour que, tout comme le Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, pareillement nous marchions, nous aussi, dans le renouveau d’une autre vie » (Romains 6, 4). C’est la grande réalité de la nouvelle vie reçue au baptême, la grande réalité de la vie surnaturelle, de la vie de la grâce qui nous est donnée libéralement par Dieu. Pourquoi nous l’a-t-il accordée à nous de préférence à d’autres ? C’est un mystère. Le mystère de la gratuité de l’amour, qui se porte là où on le dirige, où on l’applique. Dieu est souverainement libre d’appeler qui il veut, de marquer sa préférence comme il l’entend, sans qu’il y ait là aucune forme d’injustice. C’est lui qui sait ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, puisqu’il est la Justice personnifiée.

(à suivre…)
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