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mardi 21 février 2012

Humilité (1)


Humilité (1)

Jésus est un fin observateur de la vie sociale. Rien ne lui échappe, parce que Dieu « connaît le cœur de tous » (Actes 1, 24). « Dieu connaît les cœurs » (Actes 15, 8). Il « sonde les cœurs et connaît quels sont les désirs de l’Esprit » (Romains 8, 27). « Nulle créature n'est cachée devant Dieu, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte » (Hébreux 4, 13). C’est lui qui attire l’attention de ses apôtres sur la pauvre veuve qui met deux piécettes dans le trésor du Temple, qui représentent tout son avoir (Marc 13, 41-44).
Or donc, un jour il remarque « comment les invités choisissaient les places d’honneur » (Luc 14, 7). Lui-même avait été invité probablement par un pharisien, un notable de la ville, qui a lancé une invitation large à tous ses amis et connaissances (lire la suite) pour qu’ils partagent le repas avec le rabbi de Nazareth qui fait tant parler dans les chaumières. Et les gens se bousculent et se disputent pour être le plus près possible du Maître. Chacun trouve un prétexte pour arguer de son bon droit à être à la meilleure place. Nous avons tous tendance à nous croire très important, à nous juger au-dessus de ce que nous sommes vraiment, alors que nous sommes bien peu de chose…
Nous voyons les apôtres eux-mêmes se perdre à plusieurs reprises en des discussions stériles et puériles pour savoir lequel d’entre eux est le plus important ! Et chacun a ses bonnes raisons, ou qu’il croit telles, de revendiquer le maximum.
— « Vous voulez que je vous le dise ? Eh bien, c’est moi ! »
Cette déclaration suscite les protestations de tous :
— « Au nom de quoi, je me demande. »
— « Voyez quel toupet ! »
— « Mais enfin, pour qui se prend-il le Thaddée ? »
— « Tu es comme nous, un pêcheur. »
— « Ah non ! intervient Matthieu. Je ne suis pas pêcheur, mais collecteur d’impôts. »
— « Bah, quel sale métier, il n’y a pas de quoi se vanter », lance Judas, d’Iscariote.
— « Tu peux dire ce que tu veux, mais moi, j’ai dû faire des études, pour apprendre mon métier… »
— « … à voler les autres ! »

(à suivre…)

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