Le rayonnement du Christ (7)
Le rayonnement du Christ (7)
Notre Seigneur se chargera lui-même de rappeler à ses disciples fuyards et lâches qui se rendaient à leur village d’Emmaüs que Jésus de Nazareth « était un prophète puissant en œuvres et en paroles, devant Dieu et devant tout le peuple » (Luc 24, 19). C’était bien le sentiment de la foule, par exemple après la résurrection du fils de la veuve de Naïm : « Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu en disant : « Un grand prophète a surgi parmi nous » et « Dieu a visité son peuple ». Et le bruit s’en répandit dans toute la Judée et dans tout le pays d’alentour » (Luc 7, 16-17). Et encore, quand le paralytique que l’on avait fait descendre par une ouverture pratiquée dans le toit aux pieds de Jésus, à Capharnaüm, a été guéri, là aussi, et « prit ce sur quoi il était étendu et s’en alla chez lui en glorifiant Dieu. Tous alors furent pris de stupeur et se mirent à glorifier Dieu. Remplis de crainte, ils dirent : « Nous avons vu des merveilles aujourd'hui » (Luc 5, 25-26). Cela aurait très certainement été aussi notre réaction si nous avions été témoins de la scène. (lire la suite)Nous comprenons alors aisément l’enthousiasme de la foule qui réserve un accueil triomphal à Jésus de Nazareth quand il fait son entrée solennelle dans la Cité Sainte : « Toute la foule des disciples, dans la joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, en disant : « Béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux » (Luc 19, 37-38). Il y avait vraiment de quoi être enthousiaste.
Oui, les foules sont enthousiastes ! Et c’est on ne peut plus logique. Car « enthousiasme » vient du grec « en » et « theos », c’est-à-dire du fait « d’être en Dieu ». Être avec Jésus nous plonge dans l’intimité du Père et du Saint-Esprit. Cela donne un sens, un coloris, une saveur à la vie que rien d’autre ne peut nous apporter. Les hommes peuvent s’enthousiasmer pour des projets ou des aventures humaines, des exploits techniques ou sportifs. Mais le seul enthousiasme véritable, c’est celui qui est typiquement chrétien, celui qui naît et se développe au contact de Dieu et qui n’est pas conditionné par les « changements climatiques » ou les « variations saisonnières », qu’ils se fassent sentir en dehors ou au-dedans de l’âme. « Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » (Jean 8, 51). L’union à Dieu suffit largement à nourrir et à développer cet enthousiasme surnaturel avec la joie qu’il entraîne automatiquement.
(fin)
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