Optimisme (2)
Optimisme (2)
Ou, comme le disait le bienheureux Jean-Paul II, « en Jésus la joie prend toute sa force dans l’élan vers le Père. Il en est ainsi pour les joies provoquées et soutenues par l’Esprit Saint dans le vie des hommes : leur force vitale secrète les oriente dans le sens d’un amour rempli de gratitude envers le Père. Chaque vraie joie a le Père comme fin ultime » (Audience générale, 19 juin 1991). Et, si nous partons de l’exhortation du livre de Néhémie (8, 10), « ne vous affligez pas, car la joie de Dieu est votre forteresse », nous constatons que la joie est un puissant allié pour remporter la victoire dans la lutte (cf. 1 Macchabées 3, 2ss), un remède souverain pour noyer le mal dans le bien. De fait, le même Pontife déclarait un autre jour que « le service authentique du chrétien s’apprécie selon la présence agissante de la grâce en lui et par lui. (lire la suite) La paix dans le cœur du chrétien, par conséquent, est inséparablement unie à la paix (…). Quand la joie d’un cœur chrétien se déverse dans les autres hommes, elle y engendre l’espérance, l’optimisme, des élans de générosité dans la fatigue quotidienne, et se communique à toute la société. Mes enfants, ce n’est que si vous avez en vous cette grâce divine qui est joie et paix que vous pourrez construire quelque chose qui en vaille la peine pour les hommes » (Jean-Paul II, Discours, 10 avril 1979). Il s’agit donc d’une joie communicative, d’une joie qui transmet un message, celui de l’amour de Dieu pour nous et celui de la possibilité d’être unis à Dieu dans la vie courante, et d’aborder celle-ci avec une mentalité positive, enthousiaste même, car c’est cette vie qui nous est donnée par Dieu pour que nous parvenions à ne faire qu’un avec lui, pour que nous nous sanctifions pour de bon.« C’est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde » (Jean 6, 51). C’est l’annonce d’une grande nouveauté, l’annonce de l’existence d’un pain supersubstantialis, qui n’est pas seulement une nourriture quotidienne, mais un aliment pour la vie éternelle, qui nous donne dès à présent une participation anticipée à cette vie éternelle. Le mot grec correspondant a été inventé par les évangélistes : il ne s’agit pas du pain de tous les jours, pour lequel inventer un mot n’aurait pas de sens. C’est le pain qui permet de vivre éternellement, à tout jamais dans l’union avec Dieu. C’est la nourriture eucharistique, que, dans le « Notre Père », nous demandons pour nous et pour les autres : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. » À nous tous, et pas uniquement à moi.
(à suivre…)
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