La valeur des difficultés (2)
La valeur des difficultés (2)
Pour qui aime Dieu, tout concourt à son bien (cf. Romains 8, 28). La croix n’est plus une croix. D’autant que nous disposons toujours de toutes les grâces nécessaires pour la porter d’aplomb avec notre Seigneur. « On a dit que du dictionnaire français, il faudrait rayer le mot « impossible » ; du dictionnaire chrétien, il faut rayer le mot « difficile ». Il n’y a pas de difficulté dans la vertu, ou s’il y en a, c’est simplement parce que vous abordez votre devoir actuel avec une volonté insuffisante ; vous hésitez, vous tremblez devant lui, vous ne l’abordez pas ; ou si vous l’abordez, c’est en rechignant, de loin, en vous tâtant. Mais, voyons donc… essayez… le devoir ne se fera pas tout seul… Mettez-y du courage. Croyez-moi, les choses ne sont difficiles que de loin, et s’il y a dans votre cœur de l’amour, gros comme un grain de sénevé, il n’est pas possible que les difficultés y résistent : (lire la suite) elles s’évanouissent et disparaissent » (Dom Paul Delatte, Contempler l’invisible, Solesmes, 1964, p. 107).Telle est la situation réelle pour une âme vraiment donnée à Dieu. Nous n’allons donc pas nous plaindre si le Seigneur nous demande un effort supplémentaire, comme aux apôtres en ce jour de la multiplication des pains. Nous n’allons pas rechigner s’il s’appuie sur nous en nous demandant ce que nous pouvons lui donner et qui, en définitive, est bien peu : « Nous n’avons là (…) que cinq pains et deux poissons » (Matthieu 14, 17).
Si nous sommes des hommes et des femmes de Dieu ; comment pouvons-nous traîner les pieds si le Père nous traite comme il traite son Fils, bien que beaucoup moins durement ? Il a le droit d’exiger beaucoup parce qu’il nous donne beaucoup. Mais il le fait pour nous avec une grande modération. Les difficultés ne sont des difficultés qu’à une vision humaine de la vie.
(à suivre…)
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