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vendredi 13 avril 2012

Découragement


Découragement

Nous pouvons nous décourager parce que nous avons parfois l’impression de tourner en rond ou, ce qui est pire, de régresser, de revenir plus ou moins en arrière, et donc de devoir regagner des positions que l’on pensait acquises une bonne fois pour toutes. Cela montre tout simplement que ce n’est pas le cas et que nul ne peut se reposer sur ses lauriers. Car qui cesse de lutter régresse immanquablement.
Mais en dehors de cette réalité, l’impression peut prévaloir, malgré une lutte ascétique réelle, que les efforts fournis ne sont pas couronnés de succès et que l’on se bat en quelque sorte contre des moulins à vent. C’est vain et épuisant !
C’est un sentiment purement subjectif, qu’il faut savoir dépasser avec humilité. C’est-à-dire qu’il est nécessaire de nous accepter tels que nous sommes et de comprendre que les progrès de la vie intérieure ne se produisent pas à coups de volontarisme, (lire la suite) mais par l’amour de Dieu que nous mettons dans tout ce que nous entreprenons. Et que ces avancées ne peuvent pas être purement linéaires.
Se décourager ne mène nulle part. ou, plus exactement, c’est une manifestation d’orgueil blessé. La grande tentation du diable consiste à nous faire désespérer de notre salut et à nous faire douter de la bonté et de la miséricorde de notre Dieu qui est un Dieu d’Amour (1 Jean 4, 16). Nous voyons bien ce que cela a produit chez Adam et Eve, ou bien plus encore chez Judas l’Iscariote.
Il est bien préférable de suivre le conseil du Serviteur de Dieu Alvaro del Portillo pour le moment où cette tentation de lassitude et de découragement surviendrait, nous menacerait dans notre fidélité à la Volonté de Dieu. Il nous suggérait de remercier alors Dieu de nous avoir « choisis en lui dès avant la création du monde », c’est-à-dire de toute éternité » (Éphésiens 1,4).
Si nous savons rendre grâce à Dieu – et il est bon, il serait même normal de le faire pour tout, absolument tout, car « tout est grâce », comme ma grand-mère aimait le répéter, dans sa vision chrétienne de la vie -, si nous rendons grâce à Dieu, nous ne nous fatiguerons pas d’aimer et de nous sacrifier par amour. Car c’est bien à cela, en définitive, que se ramène toute notre vie. Et donc l’effort de chaque instant pour « faire ce qui plaît à Dieu » (Tobie 4, 10 ; Jean 8, 29), même si nous parvenons pas à chaque instant autant ou aussi bien que nous le voudrions.

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