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mercredi 18 avril 2012

Prière de demande (1)


Prière de demande (1)

Nous avons un exemple de prière de demande dans le récit que saint Jean fait de la résurrection de Lazare. Un exemple qui peut nous servir à comprendre le sens de cette forme de prière et la façon dont Dieu nous exauce.
Lazare tombe malade. Nous ne savons pas si cette maladie était grave ou non a priori. Quoi qu’il en soit, Marthe et Marie, les deux sœurs de Lazare, « envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade » (Jean 11, 3). Or, ayant « appris qu’il était malade, il resta deux jours encore au lieu où il était » (Jean 11, 6).
C’est surprenant. D’autant plus qu’il nous est bien précisé que « Jésus aimait Marthe, et sa sœur Marie, et Lazare » (Jean 11, 5). Certes, Jésus aime tout le monde d’un amour infini, puisqu’il est Dieu. Mais, en tant qu’homme, il en aime plus certains que d’autres. (lire la suite) C’est le cas de ces trois amis de Béthanie. C’est aussi le cas du chroniqueur, Jean, souvent qualifié de « disciple que Jésus aimait » (cf., par exemple, Jean 13, 24). Nous nous attendrions donc à ce que, aussitôt informé, le Seigneur se mette en route pour venir au chevet du malade. Quelle tâche urgente le retient-il là où il se trouve ? Serait-ce qu’il veut nous donner un exemple de détachement, même de l’amitié, et qu’il se prive volontairement de la joie de rencontrer ses trois amis et de retrouver la chaleur du foyer de Béthanie ?
Nous apprenons ainsi à patienter. Le Seigneur est parfaitement au courant de notre requête. Il en mesure l’importance, et peut-être l’urgence, pour nous. il sait que nous comptons sur lui. Et il nous aime aussi d’un amour de prédilection puisque nous sommes enfants de Dieu de par notre baptême.
Nous demandons une grâce, une faveur dans notre prière. Mais il ne faut pas nous attendre à être exaucés automatiquement, sur-le-champ. Ce n’est pas que le Seigneur ne nous aie pas entendu, ni qu’il ne soit pas disposé à nous écouter. Mais il a son temps à lui, sa logique et ses plans. « Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (Jean 11, 4). Et pourtant, Lazare va bien mourir…
Ce n’est que deux jours après avoir reçu la nouvelle de la maladie de Lazare que Jésus se met en marche. Et il ne semble pas se presser. Il sait, lui, que son ami est déjà « passé à meilleure vie », comme nous disons. « Notre ami Lazare dort, mais je vais aller le réveiller. Ses disciples lui dirent : « S’il dort, il guérira. » Or, Jésus avait parlé de sa mort, mais ils pensaient que c’était du repos du sommeil » (Jean 11, 11-13).

(à suivre…)

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