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vendredi 27 avril 2012

Les dix vierges (1)


Les dix vierges (1)

« Il en sera du royaume des cieux comme de dix jeunes filles qui avaient pris leurs lampes et étaient sorties à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient étourdies et cinq étaient avisées. Celles qui étaient étourdies, en prenant leurs lampes, n’avaient pas pris d’huile avec elles » (Matthieu 25, 1-3). Nous pourrions souligner à l’actif des « vierges folles », qualifiées ici d’étourdies, qu’elles se sont quand même engagées au service de leur maître. C’est déjà quelque chose. Évidemment, il faut faire attention à ce à quoi l’on s’engage. Mais le premier pas de la vie consiste précisément à suivre le Christ, notre Maître à tous, le Seigneur. Or, ce n’est pas une décision que nous prenons tout seuls. Nous avons besoin pour cela d’un élan divin. « Personne ne va au Père que par moi » (Jean 14, 6). Se mettre au service de Dieu est en soi un don de l’Esprit Saint. À nous de l’accueillir comme tel en l’appréciant pour ce qu’il est. (lire la suite)
Mais l’appel de Dieu à le suivre est toujours compromettant. Nous ne nous enrôlons pas dans un club de rugby pas plus que nous nous inscrivons sur « facebook », où nous pouvons avoir l’impression, tout à fait artificielle, de devenir l’ami d’une foule de gens. Le concept d’amitié en prend un coup sérieux. Il se trouve très dévalorisé malheureusement. Non. Il s’agit justement de devenir ami de Dieu, non pas à n’importe quel prix, pas de façon frivole. « Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père » (Jean 15, 15). L’appel nous fait donc entrer dans le cercle des intimes du Seigneur. À partir de ce moment-là, nous devons adopter une attitude cohérente avec notre condition.
C’est cela que nous ne trouvons pas chez les « vierges folles », qui mènent leur vie dans la légèreté, sans trop se préoccuper de ce dont demain sera fait, et qui se laissent guider principalement par leurs émotions et leurs sentiments. Ce qui est le moyen radical pour échouer. Leur histoire va nous le montrer, pour notre gouverne. Pour que nous apprenions à être prêts à accueillir le Seigneur à tout moment.
Parce que, en réalité, il ne se présente pas qu’au moment des noces retracé par cette parabole. Mais c’est constamment qu’il nous recherche, qu’il vient à notre rencontre. Il nous guette comme l’amoureuse son fiancé : « Je dors, mais mon cœur veille… J’attends mon bien-aimé qui frappe » (Cantique 4, 2).
« Mais celles qui étaient avisées avaient pris, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases » (Matthieu 25, 4). Évidemment, il est un peu encombrant de trimballer des vases à la main. Mais c’est la condition pour être en mesure de maintenir la flamme allumée. Qu’est-ce qui permet de se maintenir éveillé et que la lape reste allumée, pour être à même d’accueillir l’époux quand son arrivée sera annoncée ? C’est l’huile.

(à suivre…)

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