Connaître en écoutant (2)
Mais pour ceux qui sont appelés à la contemplation au beau milieu de ces activités et à l’occasion de celles-ci, en s’occupant au fourneau comme Marthe, l’unique nécessaire consiste à écouter le Christ, qui ne cesse de s’adresser à nous à tout moment par son haut-parleur qu’est en quelque sorte l’Esprit Saint.
« C’est l’Intercesseur, l’Esprit Saint que mon Père enverra en mon nom, qui vous enseignera tout et vous remettra en mémoire tout ce que moi je vous ai dit » (Jean14, 23).
Cette façon d’écouter ne consiste donc pas uniquement à entendre la Parole de Dieu, qui est proclamée à notre intention tous les jours dans la sainte messe ou que nous lisons régulièrement par dévotion pour bien nous en pénétrer et pour qu’elle soit le guide de notre vie. C’est précisément nous nourrir d’elle, pour la mettre en pratique en suivant les pas du Seigneur. « Ces minutes que tu consacres chaque jour à la lecture du Nouveau Testament, selon le conseil que je t’ai donné (essayer de bien entrer dans chaque scène, et d’y participer, comme un personnage de plus) elles sont là pour que tu incarnes, pour que “ tu accomplisses ” l’Évangile dans ta vie…, et pour “le faire accomplir” » (saint Josémaria,
Sillon, n° 672).
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Il s’agit en définitive de savourer cette Parole, plus douce que le miel au palais (cf. Psaume 19, 11), afin de vivre avec le Christ, de désirer ardemment demeurer avec lui, comme les disciples d’Emmaüs qui le priaient instamment de rester avec eux, justement parce que le Verbe de Dieu venait de leur expliquer en personne longuement, patiemment et en détail tout « ce qui, dans les Écritures, le concernait », en commençant par Moïse et en continuant par les prophètes (Luc 24, 27). « Reste avec nous – lui disent-ils -, car on arrive au soir et déjà le jour décline » (Luc 24, 29). « “Reste avec nous, puisque la nuit tombe…” Elle a été efficace la prière de Cléophas et de son compagnon. — Quel dommage, si toi et moi nous ne savions “retenir” Jésus, à son passage ! Quelle douleur, si nous ne Lui demandons pas de rester ! » (saint Josémaria, Sillon, n° 671).
La possibilité d’écouter Dieu nous est également facilitée par notre condition d’enfant de Dieu. C’est la grande réalité de l’existence chrétienne, la bonne nouvelle que le Seigneur nous apporte et qui ne cesse de nous émerveiller, à l’image de saint Jean : « Voilà quel grand amour nous a témoigné le Père, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu, ce que nous sommes ! » (1 Jean 3, 1).
La nouveauté vient de ce qu’il s’agit d’une réappropriation de la condition originelle de l’homme et de la femme, que nous avions perdue à la suite de leur rébellion contre Dieu connue sous le nom de péché originel.
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