Connaître en écoutant (7)
Nous revenons ainsi au point de départ des considérations présentes, à l’attitude de Marie de Béthanie, assise aux pieds du Seigneur, en train de l’écouter pour apprendre à mieux le connaître (cf. Luc 10, 39). L’écouter pour l’aimer et pour se sentir aimé comme il nous aime. D’où « trois repères très importants pour entraîner les âmes vers le Seigneur : t’oublier toi-même et ne penser qu’à la gloire de Dieu ton Père ; soumettre filialement ta volonté à la Volonté du ciel, comme Jésus-Christ te l’a appris ; seconder avec docilité les lumières de l’Esprit Saint » (saint Josémaria,
Sillon, n° 793).
Cela revient à développer toutes les qualités dont Dieu nous a doté et à faire
(lire la suite) fructifier tous les talents qu’il nous a remis. Dans la parabole dite des talents, après avoir réparti ses dons entre ses serviteurs, « selon les capacités de chacun » (Matthieu
15, 15), il leur dit : « Faites-les valoir jusqu’à mon retour » (Luc 19, 13). Ce n’est pas un souhait ou une simple proposition, mais une instruction précise, un ordre clair et net, dépourvu d’ambiguïté. Le maître peut l’intimer précisément parce qu’il a tenu compte des capacités de chacun de ses serviteurs dans la répartition qu’il a faite de ses biens.
Et il leur fait confiance, puisqu’il part séance tenante pour un déplacement prolongé. « Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’appliqua à les faire valoir » (Matthieu 25, 15-16).
Il est beau de constater cet empressement, nous pourrions même dire l’enthousiasme avec lequel ce serviteur se met au travail et assume ses responsabilités, ayant bien compris ce que son maître attend de lui. Nous pourrions penser que ce comportement est bien normal. La suite du récit montre que cela n’est pas nécessairement inscrit dans la logique des choses et que cela n’a rien d’un automatisme. En effet, celui qui n’avait reçu qu’un talent, ou une mine, l’avait soigneusement, jalousement peut-être, enveloppé et conservé dans un linge. Quand son maître lui demande de rendre compte de sa gestion, il s’approche avec arrogance et répond : « Seigneur, voici ta mine, que j’ai tenue serrée dans un linge, car j’avais peur de toi, parce que tu es un homme dur : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé » (Luc 19, 20-21).
(à suivre…)
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