Dons gratuits (1)
Une constante de la vie des enfants de Dieu est que c’est toujours Dieu qui prend l’initiative de venir à nous et de nous introduire dans son monde à lui. C’est lui qui appelle qui il veut et comme il l’entend. De sorte que « chacun tient de Dieu son don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre » (1 Corinthiens 7, 7).
Il s’agit de dons variés. Tous ne reçoivent pas les mêmes, ni avec la même intensité. Cela dépend de la répartition opérée par Celui qui est le Maître souverain de l’univers et de qui proviennent tous les biens. « Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés : tout don de racheté et tout cadeau parfait proviennent d’en haut, descendent du Père des lumières, qui ne connaît ni variation ni obscurcissement passager » (Jacques 1, 16-17), c’est-à-dire qui reste immuable dans ses desseins et décisions.
De fait, « c’est dans son libre vouloir qu’il nous a enfantés par la parole de vérité » (Jacques 1, 18), car
(lire la suite) nous ne sommes pas « nés ni du sang, ni d’un vouloir charnel, ni d’un vouloir humain mais de Dieu » (Jean 1, 13), et ce, « pour que nous soyons comme les prémices de ses créatures » (Jacques 1, 18).
Dieu ne répartit donc pas uniformément ses biens, donnés toujours « en vue du bien commun. À l’un, en effet, c’est le discours de sagesse qui est donné par l’Esprit ; à un autre, le discours de science, selon le même Esprit ; à un autre la foi dans le même Esprit ; à un autre, des dons de guérison dans cet unique Esprit ; à un autre, le pouvoir d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, diverses sortes de langues ; à un autre, l’interprétation des langues. Mais tout cela, c’est l’œuvre de l’unique et même Esprit, qui distribue ses dons à chacun en particulier selon son gré » (1 Corinthiens 12, 7-11).
Il n’y a donc pas lieu de s’en étonner. Moins encore de s’en scandaliser, comme si un tel comportement de la part de Dieu pouvait être injuste à notre endroit. Car Dieu ne doit strictement rien et nous attribue par pure gratuité d’Amour exactement toutes les qualités qui sont à même de nous rendre pleinement heureux, dès notre séjour terrestre, dans l’attente de la béatitude paradisiaque.
Notre Seigneur a entendu un jour nous faire comprendre l’absolue maîtrise de son Père sur tous les bienfaits qu’il nous accorde et sa liberté de décision à cet égard. Il s’agit de la parabole dite « des ouvriers de la onzième heure ». Un propriétaire a embauché tout au long de la journée des ouvriers pour aller travailler dans sa vigne, et il a convenu de leur salaire avec les premiers : un denier.
(à suivre…)
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