Écouter la Parole de Dieu (1)
Le péché apparaît comme « non-écoute de la Parole, comme rupture de l’Alliance » (Benoît XVI, exhortation apostolique
Verbum Domini, 30 septembre 2010, n° 26). En effet, Dieu avait fait toutes sortes de promesses à ceux qui l’écouteraient et suivraient ses ordonnances. Il s’était adressé à son peuple, et il nous redit à chacun d’entre nous : « Si tu obéis exactement à la voix du Seigneur, ton Dieu, en observant et en pratiquant tous ses commandements que je te donne aujourd’hui, le Seigneur, ton Dieu, te rendra supérieur à toutes les nations de la terre. Voici les bénédictions qui viendront sur toi et que tu recevras, si tu obéis à la voix du Seigneur, ton Dieu » (Deutéronome 28, 1-2). Suit une longue énumération des bienfaits que nous pouvons escompter de la bienveillance divine (cf. Deutéronome 28, 3-14).
En même temps, Dieu nous met en garde et nous prévient contre la tentation de l’infidélité :
(lire la suite) « Mais si tu n’écoutes pas la voix du Seigneur, ton Dieu, pour observer et pratiquer tous ses commandements et toutes ses lois que je te commande aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui te frapperont » (Deutéronome 28, 15). La liste qui en donne le détail est encore plus impressionnante (cf. Deutéronome 28, 16-44).
Et le Tout-Puissant précise encore que « toutes ces malédictions viendront sur toi, et elles te poursuivront et te saisiront, jusqu’à ce que tu sois anéanti, parce que tu n’auras pas écouté la voix du Seigneur, ton Dieu, en gardant ses lois et ses commandements, qu’il t’a commandés » (Deutéronome 28, 45). Nous sommes ici dans le domaine de l’hypothèse.
Hélas ! si Dieu avait tenu à le relever, c’est parce qu’il savait à l’avance que son peuple pourrait s’écarter de lui, passer aux actes. Il voulait le mettre en garde, en étant très précis quant aux conséquences du péché. Nul ne pourra prétendre qu’il n’a pas été averti ni qu’il est puni par surprise. « C’est uniquement ce commandement que je leur ai prescrit [à vos pères] : Écoutez ma voix et je deviendrai votre Dieu, et vous, vous deviendrez mon peuple ; vous suivrez toutes les voies que je vous prescrirai, afin que vous soyez heureux » (Jérémie 7, 23). Nous sentons combien Dieu se réjouit par avance du bien qu’il entend nous faire et de toutes les faveurs dont il veut nous combler, principalement dans le domaine spirituel.
Mais voilà, le constat s’impose, et cette fois-ci nous sommes dans le réel, dans le concret. « Ils n’ont pas écouté, et ils n’ont pas prêté l’oreille, et ils sont suivi leurs desseins, dans l’opiniâtreté de leur cœur mauvais ; ils se sont détournés, au lieu de venir vers moi » (Jérémie 7, 24). Faut-il être stupide pour repousser notre Dieu et jeter par-dessus bord tous les cadeaux de sa magnificence ? C’est une attitude suicidaire puisqu’elle conduit à la mort annoncée, à moins d’un sursaut et d’une conversion sincère et profonde, toujours possible à l’aide de la grâce, Dieu merci.
(à suivre…)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire