Connaître en écoutant (6)
Certes, notre sainteté ne saurait causer celle d’autrui, car toute sainteté provient de Dieu, est un don gratuit de sa part. Mais il s’en sert comme d’un canal, d’un vecteur pour toucher les âmes de ceux qui nous entourent ou que nous approchons d’une façon ou d’une autre. « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous soyez, vous aussi, en communion avec nous ; nous sommes, nous, en communion avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ » (1 Jean 1, 3).
En définitive, aimer Dieu et notre prochain, m’est avis que c’est tout un. Tout se résume à cela, car le deuxième commandement est égal au premier (cf. Matthieu 22, 39). Ils sont inséparables. « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous et son amour atteint en nous sa perfection. […] Celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne peut pas aimer Dieu, qu’il ne voit pas » (1 Jean 4, 12.20).
Il existe deux aspects ou dimensions de la gloire divine, une intérieure à la Très Sainte Trinité, l’autre extérieure. « Ce que la Bible appelle « gloire de Dieu » (
kabod Yahvé, doxa tou Theou) est avant tout Dieu lui-même : la « gloire intérieure » […], la perfection infinie de la Divinité dans la Trinité de Personnes [..], la plénitude de Vérité
(lire la suite) et d’Amour dans la contemplation et la donation réciproques (et par conséquent dans la communion) du Père, du Fils et du Saint-Esprit […]. Avec la création du monde commence une nouvelle dimension de la gloire de Dieu, appelée « extérieure » pour la distinguer de la précédente » (bx Jean-Paul II, Discours, 12 mars 1986). C’est bien à ce deuxième niveau que nous pouvons et devons intervenir.
Mais pas uniquement en louant Dieu et en le servant par toute notre vie, mais aussi en participant à cette gloire, par la divinisation que la grâce sanctifiante opère progressivement dans notre âme et qui découle de notre condition d’enfant de Dieu, comme une exigence même de celle-ci, pourrions-nous dire, même si aucune obligation de justice n’existe à strictement parler en ce sens de la part de Dieu.
La gloire de Dieu est Dieu lui-même en tant qu’il se manifeste aux hommes. « Il se forma une nuée – au moment où Jean baptise le Seigneur – qui les enveloppa de son ombre, et une voix vint de la nuée : Celui-ci est mon Fils bien-aimé : Écoutez-le ! » (Marc 9, 7).
(à suivre…)
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