Connaître en écoutant (1)
« Il n’y a qu’un seul Dieu, qu’un seul médiateur aussi entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus » (1 Timothée 2, 5). C’est lui que nous devons écouter et apprendre à connaître, pour entrer en dialogue avec Dieu le Père. Marie, sœur de Lazare, nous montre quelle est la bonne attitude à adopter : elle « s’était assise aux pieds du Seigneur et l’écoutait parler » (Luc 10, 39), quand il était arrivé à Béthanie et était descendu, selon son habitude, chez Lazare et ses deux sœurs, qui étaient pour lui de bons amis de longue date.
Alors que Marthe s’active aux tâches de la maison pour recevoir son hôte illustre au mieux de ses possibilités, Marie reste immobile, impassible, à boire les paroles du Maître. Comme Marthe s’impatiente et apostrophe Jésus : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur me laisse faire le service toute seule ? »(Luc 10, 40), Jésus lui apporte une réponse qui a pris un caractère d’orientation pour toute vie chrétienne
(lire la suite) digne de ce nom, en tout temps et en tous lieux, qui a valeur de principe directeur de notre conduite : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses – bonnes sans nul doute, et accomplies avec la meilleure bonne volonté du monde, mais sans intention vraiment droite, il te faut le reconnaître -, alors qu’il n’est besoin que d’une seule. C’est Marie qui a choisi la bonne part » (Luc 10, 41-42). Et notre Seigneur d’ajouter une précision importante : « Elle ne lui sera pas enlevée » (Luc 10, 42).
Puissions-nous comprendre que cet unique nécessaire est la sainteté, la recherche de la sainteté, qui se trouve dans la compagnie de Dieu et nulle part ailleurs. « Remercie le Seigneur du bien énorme qu’il t’a octroyé en te faisant comprendre qu’“une seule chose est nécessaire”. — Et que ta gratitude soit accompagnée de ta prière journalière, insistante pour ceux qui ne le connaissent pas encore ou qui ne l’ont pas compris » (saint Josémaria, Sillon, n° 454). C’est ce que je me propose de faire ici.
La seule chose nécessaire, et donc ce qui compte avant tout dans notre vie, et se présente à nous comme la fin ultime de notre vie, ce qui prime surtout le reste. De quoi s’agit-il ? De rester des heures entières devant le tabernacle d’où le Seigneur continue de nous parler ? Certes pas, à moins d’avoir une vocation qui retire du monde et voue exclusivement à la contemplation à l’écart des activités séculières.
(à suivre…)
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