Connaître en écoutant (4)
Mais nous ne rendons pas gloire à Dieu en vue de devenir saints, pour que notre sainteté rejaillisse sur nous. C’est l’inverse qui doit se produire, c’est-à-dire que nous devons nous efforcer d’être saints pour rendre ainsi à Dieu toute la gloire qui lui revient. « À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen ! » (Romains 16, 27). C’est bien à la gloire de Dieu que s’oriente « la sanctification personnelle et celle des autres » (saint Josémaria,
Lettre, 9 janvier 1951, n° 11).
Telle doit être notre aspiration la plus radicale : « Fais tiennes les pensées de cet ami, qui écrivait : "J'ai considéré les bontés que Dieu a eues envers moi et, rempli de joie intérieure, je me serais bien mis à crier dans la rue, pour que tout le monde se rende bien compte de ma reconnaissance filiale : ô Père! Père ! Et, si je n'ai pas crié, j'ai marché bien souvent en murmurant ainsi — Père ! sûr que j'étais de lui plaire. — Je ne recherche pas autre chose: je ne veux que son contentement et sa Gloire : tout pour lui. Et si je veux mon salut, ma sanctification, c'est parce que je sais que lui, il la veut. Si, dans ma vie de chrétien, j'ai un profond souci des âmes, c'est parce que lui, il a ce souci. Et je lui dis sincèrement: jamais je ne dois porter mon regard sur le prix. Je ne désire aucune récompense : tout faire par Amour" » (saint Josémaria,
Forge, n° 1033). « Si la vie n’avait pas pour fin de rendre gloire à Dieu, elle serait méprisable, plus encore : odieuse » (saint Josémaria, Chemin, n° 783).
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Nous, nous sommes connus individuellement de Dieu, à condition toutefois que nous l’aimions. Certes, il connaît tout le monde et tout ce qui s’y passe, d’un seul regard, parce qu’il est éternel et qu’il existe en dehors du temps, qui est une limitation. Car si « le shéol et l’abîme sont à nu devant le Seigneur, combien plus les cœurs des humains ! » (Proverbe 15, 11). Mais enfin, « si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui » (1 Corinthiens 8, 3), au sens où il est aimé de lui. Cette connaissance mutuelle nous permet d’orienter correctement notre conduite et d’effectuer les bons choix à chaque instant. En effet, « maintenant que vous avez connu Dieu, ou, plutôt, que vous avez été connus de Dieu, comment pouvez-vous retourner à ces éléments faibles et misérables dont vous voulez de nouveau vous faire les esclaves ? » (Galates 4, 9). Ce serait évidemment incompréhensible pour celui qui vit en présence de Dieu, même si c’est aussi la conséquence presque inévitable de l’humaine faiblesse…
« Quiconque entend les paroles que je dis et les met en pratique est semblable à un homme sensé qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie s’est abattue, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison qui ne s’est pas écroulée, parce qu’elle avait été bâtie sur le roc. » Inversement, « quiconque entend ces paroles et ne les met pas en pratique est semblable à un fou – ou un insensé – qui a bâti sa maison sur le sable. Les pluies se sont abattues, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont rués contre cette maison qui s’est écroulée : c’était un grand effondrement ! » (Matthieu 7, 24-26). On veut bien le croire.
(à suivre…)
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